Les autorités provinciales du Tanganyika, les partis politiques et la Société civile se sont concertés vendredi 18 mars à la base de la Monusco de Kalemie sur la nécessité d’atténuer la tension observée depuis le début du mois entre les acteurs politiques de la région. La Monusco affirme avoir offert ses offices pour assurer le maintien de la paix et la sécurité dans la région.
Parmi les points forts qui ont été au centre des discussions figurent notamment le découpage territorial et dédoublement des partis politiques.
Le forum fait suite aux incidents survenus premièrement le 6 mars à l’aéroport de Kalemie entre les services de sécurité du commissariat spécial au Tanganyika et les députés en provenance de Lubumbashi. D’autres incidents ont été signalés le 11 mars, à l’arrivée du candidat gouverneur, Christian Mwando.
Il y a aussi les enjeux électoraux, qui suscitent des tensions dans la région. A cela s’ajoute la confusion qui s’est prêtée entre les partis politiques sur l’interprétation des textes légaux dans la gestion des manifestations publiques.
Le commissaire spécial du Gouvernement au Tanganyika, Richard Ngoy Kitangala, souligne la nécessité du dialogue:
«Nous devons rester en concertation permanente pour que nous puissions baliser l’avenir et lever le malentendu. Tout ce que nous avons demandé, c’est de respecter la loi. Si quelqu’un voudrait organiser une manifestation publique, il nous écrit ; nous mettons la police pour encadrer la manifestation pour que ça se passe normalement.»
Toutes les parties présentes au forum ont exprimé les vœux à la Monusco de multiplier les rencontres du genre, afin de contribuer à la paix dans la région.
«Il a été décidé d’abord qu’on consolide la solidarité et travailler ensemble pour le bien-être de la province du Tanganyika », a commenté le président fédéral du Mouvement de libération du Congo (MLC), Patrice Buzito.