Mambasa: des commerçants se plaignent de l’insécurité sur la route Teturi –Biakato

Le point A en rouge, le territoire de Mambasa, dans la Province-Orientale (RDC)

Les commerçants de la chefferie des Babila Babombi en territoire de Mambasa se plaignent de l’insécurité grandissante depuis quelques semaines sur le tronçon routier Teturi-Biakato qui relie Mambasa à Beni-centre. Ils ont exprimé leurs inquiétudes vendredi 19 février à une équipe de la Monusco qui s’est rendue dans la zone pour évaluer la situation sécuritaire.

Selon ces commerçants, cette route longue de 30 kilomètres est, depuis environ quatre mois, le théâtre de l’insécurité la plus totale.

Des cas d’exactions, dont des meurtres et menaces physiques, ont été enregistrés dans le secteur, ont-ils fait savoir, sans plus des précisions. Ils ont, par ailleurs, fait état des cas d’enlèvements  avec exigence de rançons ainsi que des pillages des biens des particuliers par des hommes armés.    

Le dernier cas en date enregistré, renseignent-ils, est  le meurtre, en janvier dernier, de Jules Asunya Selemani, chef de la collectivité des Babila babombi. Il avait été  enlevé par des inconnus en début du mois de janvier, avant que son corps sans vie ne soit finalement restitué quelques semaines plus tard par ses ravisseurs moyennant paiement d’une rançon de 4 000 dollars américains, a précisé un des commerçants à Radio Okapi.

Depuis lors, les activités économiques sur cet axe routier tournent au ralentie. Certains commerçants, qui alimentent le territoire de Mambasa en produits vivriers en provenance de Beni, évitent de se livrer aux exactions.

« Quand on veut voyager là, maintenant on a peur. Il y a même ceux  qui ne voyagent plus à cause de l’insécurité. La route est déjà impraticable. Et on ajoute encore le problème de l’insécurité. Ça devient encore plus grave pour nous», s’est plaint un autre commerçant.

De son côté, l’administrateur du territoire de Mambasa préconise  des opérations militaires conjointes entre les commandements de « Safisha », en Ituri, et « Sukola », au Nord–Kivu, pour mettre fin à ces cas d’insécurité.

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