La plate-forme «Opposition pro-dialogue» soutient les consultations menées par l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo en prévision du dialogue annoncé par le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila.
En début de semaine, Edem Kodjo, mandaté par l’Union africaine, a rencontré à Kinshasa le président congolais, des représentants de la société civile, des parties politiques et de certaines institutions.
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Les membres de l’Opposition pro-dialogue ont estimé vendredi 22 janvier que le chef de l’Etat devrait à présent accélérer la tenue du dialogue en mettant en place un comité préparatoire.
«L’Union africaine s’est réveillée pour une fois en envoyant son facilitateur, Edem Kodjo. Cette organisation a accéléré la tenue du dialogue. C’est un bon pas et il faut que le président de la République mette en place un comité préparatoire», fait savoir Justin Bitakwira de l’Opposition citoyenne, membre de l’Opposition pro-dialogue.
Pour sa part, Azarias Ruberwa du RCD qui a rencontré Edem Kodjo plaide pour que toutes les parties se rencontrent pour discuter de leurs divergences.
« Nous avons fait l'analyse par rapport aux thèses du pouvoir et aux antithèses de l’opposition radicale et le schéma plus au moins visualisé de ce que compte faire les uns et les autres. C’est en combinant toutes nos intelligences que nous allons trouver la solution », explique-t-il.
De son côté, Steve Mbikayi du Parti travailliste (PT) insiste sur la tenue du dialogue national qui, selon lui, permettra de discuter des « privilèges » dont, selon lui, la Majorité présidentielle (MP) actuelle est bénéficiaire.
« Si nous allons aux élections aujourd’hui dans le délai constitutionnel, ça sera pour accompagner encore la MP au pouvoir. Tous les gouverneurs sont de la MP. On ne doit pas être dupes. Nous voulons bien qu’il y ait une élection qui nous amène au pouvoir la fois prochaine », argumente-t-il.
Justin Bitakwira, Azarias Ruberwa et Steve Mbikayi invitent les autres membres de l’opposition opposés au dialogue à adhérer à cette démarche.
D’autres membres de l’opposition rejettent en effet la tenue du dialogue. Ils estiment qu’il n’est pas nécessaire et lui préfère une tripartite majorité-opposition-Ceni pour discuter des questions électorales.