Au moins quatorze personnes ont été tuées et neuf autres blessées lors d’une attaque de présumés rebelles des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), dans la nuit du 6 au 7 janvier, à Miriki au Nord-Kivu.
Selon des sources administratives locales, les victimes ont été choisies de façon sélective et ont été attaquées à l’arme blanche dans leurs maisons.
Des habitants de Miriki, à plus de 200 km au nord de Goma, ont manifesté leur colère ce jeudi matin, faisant un blessé parmi les déplacés hutus qui se trouvent dans un camp près de la base locale de la Monusco.
Selon le lieutenant Mac Azukay des FARDC, une unité de la police militaire a rapidement été déployée dans cette communauté située au sud du territoire de Lubero, pour rétablir l’ordre et calmer la population.
L’administrateur du territoire, Bokele Joy, affirme que des dispositions sont à l’étude pour assurer la sécurité des civils du secteur.
«Une quinzième personne serait morte des suites de ses blessures»
Dans un entretien à Radio Okapi, le directeur de la division de l’information publique de la Monusco, Charles Bambara, a condamné cette attaque. «Au niveau de la Monusco, nous condamnons vigoureusement cette attaque des éléments FDLR qui sévissent dans la région et qui perturbent la vie de paisibles citoyens dans cette zone», a-t-il déclaré, ajoutant qu’«une quinzième personne serait morte des suites de ses blessures» ce jeudi matin à hôpital.
Après l’attaque, la réaction des troupes de la mission onusienne ne s’est fait attendre.
« Tôt ce matin, la Monusco a envoyé des renforts militaires à Miriki, aux côtés des éléments FARDC déjà présents sur la zone […] Un général de la Brigade d’intervention de la Monusco est sur place aux côtés d’un général des FARDC pour coordonner les actions», a annoncé M. Bambara, que vous pouvez écouter ici :
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