Le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) a été déclaré «îlot de stabilité» par la Monusco fin 2013, peu après la défaite de la rébellion du M23. L’objectif était d’accompagner la zone dans la phase de restauration de l’autorité de l’Etat et la reconstruction des infrastructures détruites pendant l’occupation rebelle. Mais, l’insécurité persistante demeure un des défis majeurs à la reconstruction de cette région.
L’équipe mixte «Ilot de stabilité» de la mission onusienne a, dans le cadre des projets à impact rapide, construit et rééquiper au moins quatre bâtiments, dont le bureau du chef-lieu du territoire de Rutshuru. Quatre écoles ont été construites, un centre de santé, une centrale hydroélectrique…
Mais, selon le président de la société civile de Rutshuru, Jean-claude Bambazé, ce bilan reste encore mitigé, parce que plus de quatre groupements de Rutshuru ne profitent toujours pas des actions de stabilisation.
Parmi les groupements ne bénéficiant pas encore de ces actions, il a cité notamment la chefferie de Bwito.
Pour l’administratrice adjointe de Rutshuru, Liberata Rubumba, cette partie de son territoire n’est pas oubliée. Selon elle, un plan de développement de Bwito est déjà engagé.
«Par rapport aux routes, rien n’est encore fait. Pour Goma-Rutshuru, les gens sont en train de faire 3 à 4 heures du temps suite à l’état de la route. Mais, on peut noter tout de même certaines écoles ont été construites», selon Jean-Claude Bambazé.