Jusqu’au début des années 1990, le port de Kalundu à Uvira (Sud-Kivu) était considéré comme le deuxième port de la RDC en termes des transactions internationales. Grâce au Lac Tanganyika, il facilite le trafic fluvial entre la RDC et des pays de l’Afrique orientale comme le Burundi, la Tanzanie et la Zambie. Il recevait en moyenne une dizaine de bateaux par semaine. Actuellement, le port de Kalundu n’en reçoit que trois en moyenne.
A une délégation du gouvernement provinciale du Nord-Kivu venue s’en querir de la situation de ce port, mercredi 16 décembre, le directeur provincial de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), Nyembo Lukundwa, a décrit un port délabré, en passe d’être hors d’usage.
Le banc de sable empêche l’accostage des bateaux. Le port n’est pas suffisamment éclairé et manque de raccordement en eau potable. Il est également dépourvu d’outils informatiques et de matériel de manutention moderne.
Après cet état des lieux, Nyembo Lukundwa a plaidé pour la réhabilitation de ce port et recommande l’allongement de son quai d’accostage.
La fréquentation du port de Kalundu a commencé à baisser sensiblement à partir de la guerre de 1997 de l’AFDL.
Les conflits armés qui ont ensanglanté la région par la suite ont largement contribué à mettre fin à la grande époque de ce port.
Certains observateurs attribuent aussi la chute de la fréquentation de ce port à la multiplicité de taxes qui découragerait certains opérateurs économiques qui préfèrent recourir aux ports du Burundi et du Rwanda pour acheminer les marchandises à destination de Goma ou du Katanga.