Le projet de budget de l’exercice 2016, chiffré à un peu plus de 8 milliards de dollars américains, a été adopté jeudi 10 décembre au Sénat. Le président de la commission économique et financière de la chambre haute du Parlement, le professeur Mabi Mulumba, a précisé qu’il n’y avait pas de « divergences majeures » entre le texte qui a été validé le mercredi 28 octobre dernier par l’Assemblée nationale et celui adopté au sénat. Le seul point à harmoniser se situe au niveau des conditions d’affectation des recettes additionnelles que les députés avaient introduites dans cette loi des finances 2016 proposée par le gouvernement.
« Ces recettes additionnelles sont affectées à des dépenses contraignantes, du moins une partie, alors que ces recettes sont aléatoires selon les services d‘assiettes qui doivent les recouvrer. Donc ils ont donné trop des conditions qui supposent qu’on ne pourrait pas réaliser ces recettes » a indiqué Mabi Mulumba à Radi Okapi.
Le Sénat a par ailleurs proposé que ces recettes additionnelles soient affectées au secteur d’investissements en lieu en place des secteurs de rémunération et de fonctionnement suggérés par la chambre basse du Parlement, a poursuivi Mabi Mullumba.
Par ailleurs ce budget, a-t-il précisé, tient compte de la mauvaise conjoncture des cours des matières premières, l’économie de la RDC étant basée en grande partie sur ses richesses du sous-sol.
Fin octobre dernier, lors de la présentation et la défense de cette loi des finances 2016 à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo avait estimé que ce budget 2016 était réaliste.
Il avait par ailleurs indiqué que le budget 2016 était équilibré en dépenses comme en recettes à 8 437,4 milliards de francs congolais (9 121 011 021 USD) contre 8 496,3 milliards de francs en 2015 (9 184 794 315 USD). Soit une baisse de 63 783 294 USD. La principale cause de cette régression par rapport au budget 2015 est, selon lui, la baisse des cours des matières premières dont la RDC est productrice et exportatrice.
Après le vote de cette loi des finances au Sénat, selon le président de la commission économique et financière du Sénat, le texte sera harmonisé entre les deux chambres du Parlement pour proposer un texte définitif à promulguer par la chef de l’Etat.