Dans un message radiotélévisé, le chef de l’Etat Joseph Kabila a annoncé samedi 28 novembre la convocation d’un «dialogue politique national inclusif », sans précision de date ni de lieu. Il a lancé un « appel ultime» à ceux qui hésitent encore à rejoindre cette voie des négociations pour donner sa chance à la «relance du processus électoral.»
«Après avoir recueilli vos avis directement et à travers ceux qui ont porté vos voix aux consultations, mes chers compatriotes, j’ai décidé ce jour de la convocation d’un dialogue politique national inclusif et de la mise en place subséquente d’un comité préparatoire pouvant régler tous les aspects liés à son organisation», a déclaré Joseph Kabila.
Selon lui, «la tâche de la co-modération de ces assises pourra bénéficier de l’accompagnement d’une facilitation internationale qui aura à offrir ses bons offices en cas de difficultés majeures.»
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Dans cet extrait sonore, le chef de l'Etat annonce également son intention de prendre des mesures de grace individuelles en faveur de certains prisonniers:
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L’ordre du jour
Dans son message, Joseph Kabila a évoqué des points qui devraient être débattus au cours de ce dialogue. Il s’agit de sujets sur lesquels des «divergences profondes d’opinions apparaissent sur la scène nationale au point de menacer l’unité et la stabilité du pays»:
- Le fichier électoral
- Le calendrier électoral
- La sécurisation des élections
- Le financement des élections
- Le rôle des partenaires extérieurs dans ce processus
«Au-delà de la sécurisation physique et matérielle des candidats et électeurs, le problème se pose à ce niveau est celui du rôle que devait jouer la classe politique, et chacun de nous, dans la promotion d’un environnement favorable à un processus électoral apaisé», a-t-il indiqué.
«Dans quel état d’esprit doit-on aller aux élections ? Doit-on brûler le pays parce qu’on a perdu une élection ou l’exposer à des revendications violentes ? », s’est interrogé le chef de l’Etat congolais.
Pour Joseph Kabila, l’apport des partenaires de la RDC au processus électoral ne doit pas ouvrir la porte à l’ingérence extérieure dans les affaires intérieures du pays :