Revue de presse du mercredi 18 novembre 2015
Forum des As titre à la Une ce mercredi sur les déclarations de l’Envoyée spéciale du Royaume-Uni pour les Grands lacs, Danae Dholakia.
Elle a fait savoir au cours d’une conférence de presse à Kinshasa que « la communauté internationale ne peut pas s’engager à soutenir les élections quand il n’y a pas de consensus clair ».
Le journal note que la diplomate a insisté sur la tenue des scrutins fixés par la constitution.
« La constitution est claire que les élections présidentielles et législatives doivent se tenir en novembre d’ici 2016 », a déclaré Danae Dholakia, citée par Forum des As.
Au sujet du soutien de son pays au processus électoral, l’Envoyée spéciale britannique a indiqué que le Royaume Uni a « d’abord besoin d’un calendrier électoral crédible, un budget réaliste et que le gouvernement débourse l’argent à la Ceni afin qu’elle commence ses activités ».
Le Phare commente aussi les déclarations de l’émissaire britannique.
«Le dialogue ne doit pas favoriser le glissement… », titre en Une le journal, citant Danae Dholakia.
Pour le journal, la diplomate britannique n’a pas mis de gants et a souligné que les élections présidentielles et législatives doivent se tenir en novembre 2016. Et elle a estimé que l’organisation de l’élection présidentielle est techniquement possible en novembre 2016.
« Respect de la constitution, glissement ou transition : difficile consensus pour un dialogue », titre, pour sa part, Le Potentiel.
Le journal croit savoir ce qui retarde la convocation du dialogue politique annoncé par le chef de l’Etat.
Des agendas cachés des acteurs politiques en présence plombent la convocation du dialogue national, écrit le confrère pour qui « des positions figées sur le terrain, l’ombre des stratégies du chao ou l’épouvantail d’une prise de pouvoir par la rue qu’agitent les uns et les autres ne rassurent pas quant à l’avenir ».
Alors que certains exigent le respect de la constitution, commente le quotidien, les autres s’activent dans des manœuvres visant à obtenir un glissement du processus électoral (transition).
Un consensus difficile donc pour un dialogue réellement porteur, tranche Le Potentiel.
Certains journaux parus ce mercredi reviennent sur l’annonce du procureur général de la République qui a révélé que les magistrats « vertueux » seront primés à la fin de cette année.
Le procureur Kabange Numbi Flory est sur le point d’institutionnaliser la prime d’excellence que la République a décerné, pour la première fois en octobre 2014, aux rares magistrats congolais qui sortent du lot dans la manière de dire le droit et de rendre la justice, écrit La Prospérité.
Pour ce journal, cette prime est la meilleure façon de montrer à la face du monde qu’en RDC, il n’y a pas que de mauvais magistrats.
C’est aussi la preuve que les efforts déployés par les autorités, dans le sens d’instaurer définitivement au pays, une justice distributive, produisent des résultats positifs, commente le confrère.
Forum des As salue aussi cette initiative. Le quotidien note qu’à Kinshasa comme en provinces, il existe une race d’hommes en toges au- dessus de toute corruption. Des magistrats du ministère public qui disent le droit avec pour seul guide la loi.
Pour le journal, ces magistrats-là méritent d’être encouragés publiquement. Question de les motiver davantage. Histoire aussi de susciter de l’émulation.
De son côté, L’Avenir s’intéresse à la réunion des parlementaires francophones.
Près de 60 parlementaires francophones de l’Afrique de l’Ouest et du Centre se réunissent à Kinshasa, pour approfondir leurs connaissances sur le secteur minier et analyser comment ils peuvent mieux agir pour garantir la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif, rapporte le journal.
Le quotidien note que ce séminaire vise à donner aux parlementaires les outils nécessaires pour réaliser efficacement leurs fonctions constitutionnelles : législation, contrôle et représentation.
Au cours de ces assises de deux jours, renseigne L’Avenir, les parlementaires francophones aborderont les questions du développement durable ; du cadre légal du secteur des mines ; des acteurs du secteur des industries extractives ; des expériences mondiales sur la gestion des recettes pétrolières, gazières et minières.
Dans les colonnes de La Prospérité, on peut également lire cet article qui annonce que les chefs d’Etat français et américain s’impliquent dans l’affaire Muyambo.
L’opposant, président national du parti politique Scode, est détenu depuis janvier dernier à la prison de Makala.
Les Présidents Barack Obama et François Hollande sont au courant de l’arrestation arbitraire de Muyambo et d’autres prisonniers d’opinions qui croupissent injustement à la prison de Makala, écrit le quotidien.
En l’espace d’une semaine, indique le journal, les deux chefs d’Etat ont promis respectivement, de s’impliquer pour que l’ancien Bâtonnier recouvre sa liberté.
A en croire La Prospérité, Barack Obama, contacté par les enfants de Muyambo, a promis à ces derniers que leur papa sera libre avant les fêtes de fin d’année.
Pour sa part, François Hollande, dans un courrier adressé aux nièces Muyambo, leur a fait savoir que leur tonton, Muyambo et d’autres prisonniers politiques notamment, Vano Kiboko, Diomi Ndongala, Christopher Ngoy, Fred Bauma, Ernest Kyaviro, recouvreront leurs libertés.