La Grande Bretagne se dit prête à soutenir le processus électoral en RDC, à condition que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) présente un calendrier crédible et un budget réaliste. L’envoyée spéciale du gouvernement britannique dans la région des Grands lacs, Danae Dholakia l’a déclaré mardi 17 novembre au cours d’un point de presse à Kinshasa.
«Je vais utiliser ma visite pour parler de la façon dont le Royaume uni peut soutenir cet objectif. Mais pour fournir tout type de soutien, nous avons besoin d’un calendrier crédible, un budget réaliste. Et que le gouvernement débourse de l’argent à la Ceni pour qu’elle commence ses activités», a affirmé Danae Dholakia.
Selon elle, la communauté internationale ne peut pas s’engager quand il n’y a pas de consensus clair.
Le budget électoral de la Ceni pour le cycle des élections prévues en 2015 et 2016 s’évalue à un peu plus d’un milliard de dollars américains.
Pour Danae Dholakia, les scrutins libres et crédibles tenus dans le délai défini par la constitution sont un gage de développement pour la RDC.
«Je ne suis pas là pour spéculer. Mais pour parler de ce qui est certain. La constitution est claire que les élections présidentielles, législatives doivent se tenir en novembre d’ici 2016. Un processus électoral libre, juste, crédible, inclusif, transparent, pacifique dans le délai contribuera au développement à long terme de la RDC», a poursuivi l’émissaire britannique.
Le débat sur le financement des élections et le respect des délais constitutionnels divise les acteurs politiques.
L’opposition accuse le gouvernement de ne pas financer la Ceni pour favoriser «le glissement» du mandat du Président de la République, au-delà de 2016.
Dans un rapport publié en octobre dernier, la Ceni indiquait n’avoir pas bénéficié de la totalité du décaissement des fonds prévus pour le processus électoral entre 2013 et 2015.
Pour baliser la voie aux élections crédibles et apaisées, le président Kabila a promis de convoquer bientôt un dialogue national. Une bonne partie de l’opposition a déjà annoncé son boycott de ce forum tandis que l’UDPS, première force de l’opposition en RDC, accepte l’idée d’un dialogue sous la médiation de la communauté internationale.