Les ex-combattants issus des groupes armés regroupés au centre de transit de la base militaire de Kamina sont descendus nombreux dans les rues de cette ville samedi 24 octobre matin. Selon plusieurs sources locales, ils protestaient contre les mauvaises conditions de vie et d’hébergement auxquelles ils sont soumis dans ce centre, depuis environ deux ans. Cette situation a créé la panique dans la ville. Boutiques, marchés et magasins sont restés fermés.
Plus d’une centaine d'ex-combattants regroupés à la base militaire de Kamina ont quitté ce matin leur lieu d’hébergement pour le centre-ville. Il était 9 heures (heure locale) lorsque le premier groupe a franchi la dernière barrière donnant accès à l’entrée de la ville.
Selon une source proche de la base de Kamina, c’est depuis trois jours que ces ex-combattants ont commencé à manifester dans cette base militaire. Mais les autorités militaires n’ont pas su les contenir, la situation devenant de plus en plus grave.
D’autres sources indiquent que dans leur mémorandum qu’ils cherchent à adresser à la Monusco et aux autorités militaires, ces ex-combattants exigent l’amélioration de leurs conditions de vie et d’hébergement dans ce camp de transit. Ils veulent aussi que les autorités militaires accélèrent le processus de leur intégration dans l'armée nationale.
Pour exprimer leur mécontentement, ces ex-combattants ont marché de la base militaire de Kamina au centre-ville, parcourant 35 km. Une situation qui a semé de la panique au sein de la population. Les commerçants locaux qui n’ont pas hésité à fermer les boutiques et magasins.
Le conseil de sécurité local a été convoqué d’urgence à ce sujet. Mais jusqu’à la mi-journée, rien n‘a encore filtré de cette rencontre.