La délégation syndicale de la Société commerciale des transports et ports (SCTP) s’oppose à l’idée du gouvernement de privatiser les ports de Boma, de Matadi ainsi que le chemin de fer Matadi-Kinshasa. Elle a adressé une correspondance à ce sujet, vendredi 16 octobre, au Premier ministre Matata Ponyo.
Les syndicats de la SCTP demandent au chef du gouvernement de surseoir à l’appel d’offres portant sur la privatisation à moitié de la SCTP.
Ils estiment que cet appel d’offres, lancé depuis le 7 octobre, viole la loi portant dispositions générales relatives au désengagement de l’Etat des entreprises du portefeuille de l’Etat.
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Dans leur correspondance, ces syndicalistes évoquent notamment l’article 3 du chapitre 2 de cette loi qui fait obligation à l’Etat de remettre à niveau les entreprises avant toute réforme.
Ils proposent à Matata Ponyo de reconsidérer cet avis d’appel d’offres et de faciliter la réouverture des négociations transparentes sur la réforme de la SCTP.
Les syndicalistes appellent également le Premier ministre à respecter le moratoire de trois ans pour cette remise à niveau des infrastructures d’exploitation tel que recommandé par le consultant Canadian pacific consulting services (CPCS).
Ils font par ailleurs remarquer que les éléments d’actif immobilisés de la SCTP, publiés dans cet avis d’appel d’offre avaient été contestés dans le passé pour n’avoir pas fait l’objet d’un inventaire exhaustif pouvant conduire à la fixation réelle du capital de la SCTP.
Ce qui a conduit, selon ces syndicalistes, à la minoration des données de la SCTP.