Plus de cent trente mille déplacés de guerre au Sud et à l’Ouest du territoire d’Irumu (Ituri) accèdent difficilement à la nourriture. Le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l'agriculture (FAO) a livré ces statistiques à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, célébrée le 16 octobre de chaque année.
Le responsable de la FAO en Ituri, Claude Malibabo, a indiqué que parmi les zones touchées par l’insécurité alimentaire, il y a notamment le Sud d’Irumu.
Dans cette partie de l’Ituri, les déplacés sont localisées sur l’axe Bogoro-Boga et Komanda-Luna, où ils vivent dans des familles d’accueil.
Les populations locales sont contraintes d’abandonner leurs cultures de champs, suite aux exactions des éléments de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI).
Dans les territoires de Djugu, Mahagi et Aru la problématique des conflits fonciers constitue un autre handicap pour l’accès à tous à une bonne alimentation.
Plusieurs affrontements fréquents entre différents clans sont souvent accompagnés de destruction des produits de champs, a déploré Claude Malibabi.
Il a égaement évoqué les cas de déplacés qui proviennent des provinces du Nord-Kivu et du Sud Kivu. Ces personnes fuient les tueries commises par les rebelles ougandais des ADF et les rebelles rwandais des FDLR.
Le responsable de la FAO en Ituri a appelé à la mobilisation des efforts pour assister ces personnes.
L’absence des agronomes dans des milieux ruraux pour encadrer les paysans occasionne également la baisse de production et limite l’accès de la population à l’alimentation.
Pour le chef du bureau de l’Inspection de l'agriculture, pêche et élevage en Ituri, ces difficultés constituent un handicap majeur pour l’accès à une bonne alimentation pour tous.
Claude Malibabi a par ailleurs plaidé pour l’amélioration des conditions de vie de la population qui, faute de moyens, n’arrive pas à s’approvisionner en produits alimentaires sur le marché.