Kinshasa: ouverture de la Grande Commission mixte RDC-RSA

Le président Jacob Zuma accueilli à sa descente d'avion par le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, 3e de droite à gauche.

La 9ème session ordinaire de la Grande Commission mixte RDC-RSA s’est ouverte jeudi à Kinshasa. Dix ans après sa création, la Commission compte à son actif trente-cinq accords plus un protocole d’accord et des instruments légaux «qui ont démontré la force de la coopération bilatérale entre les deux pays», selon les ministres des Affaires étrangères congolais et sud-africain. La Commission doit présenter aux chefs d’Etat Joseph Kabila et Jacob Zuma les rapports des commissions ministérielles au cours d’un sommet qui s’ouvre ce vendredi au Palais de la Nation.

En janvier 2004, les deux pays avaient signé un accord général pour promouvoir le développement socio-économique, politique et militaire. Selon la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Maite Nkwana, la force de cette coopération se traduit aujourd’hui par deux secteurs clés: la mise en œuvre du projet grand Inga et la coopération militaire.

Sur le plan militaire, l’Afrique du Sud contribue aux troupes de la brigade d’intervention de la Monusco, déployées dans l’Est de la RDC. Des militaires sud-africains ont également contribué à la sécurisation des élections de 2011 et à la formation de certaines unités des FARDC.

Signé en 2013 puis ratifié, le traité du projet Inga vend à l’Afrique du Sud 2500 Mégawatts sur les 4800 et 2300 restent pour la RDC.

Bruno Kapandji, chargé de mission à l’Agence pour la promotion, le développement et  la mise en œuvre du projet Grand Inga, entre la RDC et la République Sud-africaine (ADPI/RDC), explique l’évolution de ce projet :

«Aujourd’hui, toutes les structures techniques et opérationnelles entre les deux Etats ont été mises en place. Mais une grande avancée vient d’être faite par la décision d’ordonnance qui a créé l’Agence de développement et de promotion du projet Inga qui va gérer tout le processus.»

Le ministre congolais Raymond Tshibanda revient sur l’objet de la rencontre. «Nous sommes ici pour faire le point de la coopération entre nos deux pays et jeter les bases pour l’approfondissement et la consolidation de cette coopération dans l’avenir», précise-t-il.

Le lancement de la 2ème décennie de la coopération démarre par l’engagement des deux parties de «construire l’avenir d’une Afrique décolonisée.» 
 

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