L’Union nationale des démocrates fédéralistes (Unadef) s’oppose à la nomination des commissaires spéciaux à la tête de nouvelles provinces. Au cours d’un point de presse organisé mardi 13 octobre à Lubumbashi (Haut Katanga), le coordonnateur interfédéral de ce parti politique, membre du G7, Christian Mwando, a estimé que cela consacrerait la dissolution des assemblées provinciales.
« Lorsque vous avez des assemblées provinciales, et qu’on nomme quelqu’un pour gérer l’exécutif, ça veut dire d’office que ces assemblées sont suspendues ou dissoutes puisque ce commissaire spécial, il va rendre compte à qui ? », S’est-interrogé Christian Mwando.
Le gouvernement a décidé, vendredi 18 septembre dernier, de nommer les commissaires spéciaux et leurs adjoints pour administrer les provinces nouvellement créées. L’exécutif a expliqué qu’il a levé cette option pour se conformer à l'arrêt de la Cour constitutionnelle qui lui a demandé de prendre des dispositions transitoires et exceptionnelles en vue de faire régner l'ordre public, la sécurité et assurer la régularité ainsi que la continuité des services publics dans les nouvelles provinces.
Pour Christian Mwando, aucun article de la constitution ne permet la nomination des commissaires spéciaux.
Il qualifie l’idée de nommer les commissaires spéciaux à la tête de nouvelles provinces de « retour en arrière inimaginable ».
« Lorsque le chef de l’exécutif provincial n’est pas issu de l’assemblée provinciale, il n’y a pas possibilité de l’interpeller », craint-il.