L'administrateur du territoire de Bondo, Floribert Ekili Akambe, a exprimé sa crainte, vendredi 25 septembre à Radio Okapi, face à l'arrivée massive de réfugiés centrafricains dans ce territoire du Bas-Uelé. Selon lui, cette situation constitue une source d'insécurité, si la Commission nationale aux réfugiés (CNR) ne la régularise pas:
«Maintenant que ce réfugiés ne disposent pas de cartes d'identité ça pose un problème sérieux sur la sécurité et l'administration locale. Même au niveau des chefferies, ça pose des problèmes. Il n'y a rien qui prouve qu'ils sont des réfugiés, parce que leurs cartes sont expirés », s'est plaint Floribert Ekili.
L'effectif de ces réfugiés est estimé à plus de dix mille personnes dans le territoire de Bondo.
Plus de 8 693 réfugiés centrafricains étaient recensés au début de l'année 2014 dans la région.
Certains d’entre eux uns détiennent des cartes pour réfugiés, mais déjà expirées depuis la fin de l'année dernière.D'autres encore ne disposent d'aucun papier et ne sont même pas identifiés par la CNR.
La situation est bel et bien connue par la CNR, qui envisage d'organiser une descente à Bondo en vue de régulariser ces réfugiés.
«Je crois que dans les mois prochains, nous irons à Bondo. Cela nécessite un travail approfondi que nous allons pouvoir programmer bientôt. Là, nous (pourrons) maîtriser l'effectif et remettre des attestations pour les réfugiés », a assuré le chef d'antenne CNR à Bunia, Dominique Keleko.
C'est depuis 2010 que le territoire de Bondo a commencé à accueillir, par vagues successives, les réfugiés centrafricains fuyant les conflits armés dans leur pays.