Daniel Ngoy Mulunda, ancien président de la Ceni et président du parti Espace Démocratique pour la Bonne gouvernance (EDG) depuis 2012, a estimé mercredi que les revendications du G7 étaient « inopportunes et dangereuses ». Les membres du G7 veulent tout simplement sauvegarder leurs intérêts sous prétexte de vouloir protéger la constitution, a déclaré celui dont le parti se revendique du centre.
«Le temps choisi pour écrire leur lettre est politiquement motivé. Les frondeurs d’aujourd’hui oublient qu’ils ont été jusque-là des gestionnaires de la chose publique et que leur lettre ne les exonère pas de rendre un jour compte à la nation», a déclaré Ngoy Mulunda à propos des fondateurs du G7.
Les initiateurs de cette plate-forme ont été exclus de la Majorité Présidentielle pour avoir adressé au président Kabila une lettre ouverte demandant l’organisation de l’élection présidentielle dans le strict respect de la constitution.
Joseph Kabila a été réélu aux fonctions de Président de la République en 2011 pour un deuxième et dernier mandat de 5 ans, conformément à la Constitution congolaise. Le scrutin organisé par la Ceni que dirigeait alors Daniel Ngoy Mulunda était entaché de fraudes, selon les missions d’observation électorale.
L’opposition soupçonne le président Kabila de vouloir rester au pouvoir au-delà de son mandat et évoque pour ce faire une stratégie de « glissement » du calendrier électoral trop contraignant pour respecter les dates butoirs. Une hypothèse que le G7 a relayé dans sa dernière lettre ouverte au chef de l’Etat congolais.
L’EDG de Ngoy Mulunda juge cette lecture de la situation « partisane et biaisée » dans la mesure où « le président ne s’est jamais prononcé ». Pour ce parti, la lettre ouverte au Président Kabila est une ruse du G7 qui croit que « le bateau » du pouvoir va couler et veut sauter avant.