A la fin de son mandat comme Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Mission de stabilisation en RDC (Monusco), Martin Kobler juge son bilan à la tête de cette institution largement positif. Il l’a dit mercredi 23 septembre au cours de sa dernière conférence de presse hebdomadaire des Nations Unies . Il quitte la RDC avec un sentiment de satisfaction, de fierté mais aussi de frustration.
Le chef de la Monusco se dit profondément satisfait des résultats obtenus dans le cadre de la pacification et de la stabilisation de l'Est de la RDC.
« Pour la première fois, je suis allé à Goma, on a jeté les pierres sur ma voiture. La population était énervée avec la perception de la passivité de la Monusco. Avec la force, on a commencé à soutenir les FARDC, ce qui a mené à la chute du M23 au mois de novembre 2013. Je suis satisfait avec les îlots de stabilité. C’est le cas de Kamango. Il y a un an, c’était une ville fantôme. Aujourd’hui, c’est une ville vibrante », s’est-il félicité.
Cette satisfaction n’est pas totale. Martin Kobler a exprimé sa frustration à cause de certains objectifs non atteints.
« Malheureusement, le terrorisme continue dans les environnements de Beni, Oicha et Erengeti. C’est pourquoi je suis profondément frustré. Depuis les derniers six mois, ce n’était pas possible d’avancer dans la coopération avec les FARDC », s’est-il plaint.
Il plaide pour la réduction des cas de violations des droits de l'homme enregistrées à la veille des élections. Pour lui, la priorité de la Monusco devrait être la tenue des élections crédibles et transparentes conformément à la constitution.
Martin Kobler a été nommé Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC le 10 juin 2013 en remplacement de Roger Meece. Il avait pris ses fonctions le 13 août de la même année.
Avant d’être nommé en RDC, Martin Kobler était le Représentant spécial de la Mission d’assistance des Nations unies en Iraq (Manui) et Représentant spécial adjoint à la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua).