Après l'auto-exclusion des membres du G7, la Majorité présidentielle dit compter trois cent trente et un députés sur ses trois cent cinquante à l'Assemblée nationale.
Le président du groupe parlementaire PPRD à l'Assemblée nationale, Emmanuel Shadari a livré ces chiffres au cours d'une conférence de presse du bureau politique de la MP, tenue vendredi 18 septembre, à Kinshasa.
Devant la presse, il a assuré que la Majorité est restée intacte, malgré la fronde du groupe de 7, leaders qui ont adressé la lettre ouverte à Joseph Kabila, lui demandant de respecter l'alternance en 2016.
«Ceux qui ont créé la dissidence ont cru avoir fragilisé notre famille politique. Ils se sont trompés», a indiqué Emmanuel Shadari.
Il a également affirmé qu'à l'heure actuelle, neuf des quinze députés de l'ARC ont fait défection et se sont désolidarisés de leur ancien président Olivier Kamitatu.
Il en est de même, selon lui, pour les autres partis politiques dont l'Unafec de Gabriel Kyungu wa Kumwanza qui, selon lui, a perdu sept de ses huit députés ayant accepté de rester au sein de la majorité.
Pour Emmanuel Shadari, huit députés, membres de l'ACO, parti signataire de la lettre de G7, se sont également désolidarisés de leur président de Dany Banza Maloba.
«Ca signifie que nos amis qu'on appelle G7 pensaient qu'en faisant des déclarations ou prenant une position contraire à l'avis générale, ils pouvaient fragiliser la famille politique du chef de l'Etat. Nous sommes en train de signer un document pour montrer que nous sommes toujours derrière la Majorité présidentielle, fidèles et loyales au chef de l'Etat», a poursuivi le président du groupe parlementaire PPRD à la chambre basse du Parlement.
Les sept partis du G7, signataires de la lettre au président de la République, comptent septante-huit sièges sur environ trois cent cinquante que compte la Majorité présidentielle à l'Assemblée nationale.
Ces formations politiques, à savoir : le MSR, ARC, Unafec, Unadef, ADP, PDC et ACO "se sont auto-exclus", selon Lambert Mende s'exprimant au nom du bureau politique de la famille politique du chef de l'Etat, mercredi 16 septembre, pour avoir réclamé, dans leur lettre, la tenue des élections dans les délais constitutionnels afin de parvenir à l'alternance démocratique en 2016.
Dans sa lettre, le G7 a par ailleurs critiqué le dernier arrêt de la Cour constitutionnelle qui conditionne le lancement du processus électoral par l'organisation prioritaire des élections des gouverneurs des vingt-et-une nouvelles provinces pour lesquelles le gouvernement n'a pas prévu de budget.
Ces frondeurs ont également dénoncé des «manœuvres inavouées » pour ne pas respecter la constitution, imputant à la Majorité une «stratégie suicidaire».