Neuf personnes sont mortes en un mois à l'Hôpital général de référence de Buta, chef-lieu du Bas-Uélé, pour n’avoir pas été soignées. Les infirmiers œuvrant dans cet hôpital observent une grève pour revendiquer de meilleures conditions salariales.
Le médecin directeur de cet hôpital, Dr Paul Wali, affirme que sans les infirmiers, les effectifs de médecins sont insuffisants pour prendre en charge tous les malades.
«La première difficulté est que le nombre de médecins est très minime par rapport aux infirmiers. L'hôpital regorge au moins cinquante à soixante infirmiers et quarante garçons de salles. Il nous reste seulement dix médecins. La deuxième difficulté est que les laboratoires et services spécialisés sont fermés. Les femmes ne peuvent qu'accoucher à domicile. Elles arrivent à l'hôpital avec des complications», explique-t-il.
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Deux femmes sont mortes mercredi dans cet hôpital après avoir accouché à domicile.
Pour reprendre du service, les infirmiers exigent de percevoir au préalable leurs primes de risque de juin, juillet et août 2015. Ils réclament aussi l’inscription sur les listes de paie de leurs collègues en service depuis plus de 20 ans mais qui ne sont pas payés, selon eux.
La société civile de Buta appelle à une intervention urgente des autorités.
«Dans tous les centres et zone de santé concernés, les femmes accouchent en cours de route et les enfants meurent», résume un membre de cette structure.