Ancien entraineur de Shangaï Shenhua, le Congolais Florent Ibenge vend ses services

L’entraineur congolais, Florent Ibenge. Photo Droits tiers.

Cinq mois après son passage au club chinois Shangaï Shenhua, l’entraineur congolais Florent Ibenge attend se remettre sur le marché de l’emploi dans les jours à venir. Dans un  entretien, dimanche 23 septembre à Radio Okapi, il a expliqué être venu à Kinshasa pour faire la tombe de sa grande soeur, décédée en 2011. Florent Ibenge était entraineur adjoint de Shangaï Shenhua, l’actuel club de l’Ivoirien Didier Drogba. Sans club présentement, il est prêt à servir le club ou la nation qui l’approcherait.

Radio Okapi: vous avez été adjoint du Français Nicolas Anelka au club chinois de Shangaï Shenshua, comment êtes vous arrivé là?

Florent Ibenge: C’est par le hasard de la vie. Dans le football, tout va vite dans le sens comme dans l’autre. J’ai été appelé par ce club chinois lorsque Jean Tigana avait été limogé. Ils ont décidé de mettre en place Nicolas Anelka comme entraineur principal. Et celui-ci m’a contacté via son manager pour venir donner les entraînements.

Combien de temps êtes-vous resté dans ce club?

Quatre mois en temps qu’entraîneur de l’équipe. Et, quand Nicolas Anelka a également été limogé, les responsables ont souhaité que je prenne la direction technique mais j’ai refusé en solidarité avec la personne qui m’avait fait venir là bas. Néanmoins, je suis resté pratiquement un mois avec le nouvel entraîneur qui avait souhaité également que je reste en Chine. Une belle expérience avec de bons souvenirs, tissés tant avec le nouvel entraîneur qui n’est pas n’importe qui, puisqu’il avait entraîné l’Argentine de Lionel Messi.

Qu’est-ce que vous devenez maintenant?

Pour l’instant, je suis venu à Kinshasa faire la tombe de ma grande sœur, morte l’année dernière parce que je n’avais pas trop de temps. Et comme tout entraîneur qui n’a pas de travail, je me remettrais sur le marché de l’emploi très bientôt.

Pourquoi vous ne profitez pas du rayonnement que vous avez eu à côté de Nicolas Anelka et de l’entraineur argentin pour aller ailleurs?

C’est de choses qui ne se disent pas comme ça mais qui se font en sous-main.

Qu’est ce que vous avez fait pour atteindre ce niveau?

Je suis passé par une école de formation. Et, je suis parti d’ici (Kinshasa) à l’âge de 12 ans et demi. Je me rappelle qu’à Kinshasa je jouais au football à la Foire internationale de Kinshasa (Fikin). Je me débrouillais assez bien et je me rappelle de mon idole de l’époque, Adélard Mayanga de l’AS VClub, que je saluais chaleureusement, lorsqu’il passait, il s’arrêtait et il me regardait. Je continuais à jouer, mais je n’ai pas pu entamer ma carrière professionnelle tout simplement parce que mon père, médecin à l’époque du Zaïre, ne souhaitait pas avoir un fils footballeur. Je fais des études et décroché une maitrise en économie, et même temps, je jouais au plus haut niveau amateur. J’ai toujours fait ça et j’ai commencé à entrainé depuis 30 ans.

Vous avez suivi les cours d’entraîneur?

J’ai suivi les cours d’entraîneur petit à petit jusqu’à obtenir mon DEF (diplôme d’entraîneur de football) en France.

Quelles sont les différences au niveau de la catégorisation des diplômes ?

L’Union européenne a décidé de faire des équivalences : l’UEFA A et Ul’UEFA B. Le DEF (diplôme d’entraineur de football) correspond à l’Uefa A et il ne me reste qu’à faire l’UEFA pro.

Vous venez des coins où le football est perfectionné. Vous faites quelle différence avec le football en RDC ?

Des infrastructures nous manquent beaucoup ici. Je ne vais pas faire de comparaisons. Je viens de Shangaï Shenshua, un club qui a de meilleures structures qu’au Paris Saint Germain par exemple. C’est donc le top niveau. Il y a treize terrains d’entraînement. Quand j’arrive ici, rien que le stade des Martyrs, c’est le meilleur ici, ca n’a rien à voir avec les autres infrastructures de là.

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