Kinshasa : le gouvernement paie ses factures à la Snel et la Regideso

Monument situé au siège de la régie de distribution d’eau( REGIDESO),sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le gouvernement congolais a récemment payé des factures d’instances officielles de l’ordre de trois milliards huit cents millions de francs congolais ( soit plus de quatre millions de dollars américains) à la Société nationale de l’électricité (Snel) et à la Régie de distribution d’eau ( Regideso). Le ministre délégué aux finances, Patrice Kitebi l’a annoncé jeudi 14 novembre à Radio Okapi en réponse au communiqué de l’ONG « la Voix des sans voix ». Cette ONG avait indiqué que l’insolvabilité de l’Etat pèse sur le fonctionnement de ces entreprises.

Le ministre délégué aux Finances a affirmé que le gouvernement a pris l’engagement de s’acquitter de manière régulière de ses dettes restantes auprès de ces deux entreprises publiques. Il a aussi expliqué pourquoi le gouvernement a pris autant de temps pour régler ses factures :

« On a traîné longtemps à cause des pesanteurs à mettre en place le cabinet d’assistance technique qui nous aide à améliorer la gestion, notamment celle du recouvrement. Mais vous savez aussi que, par exemple au niveau de la Regideso, il reste le quart des factures à payer. Ca signifie que, quelque part, si le travail est fait correctement pour collecter et recouvrer au près du trois quart, une bonne partie du problème se trouverait résolu » a-t-il expliqué.

Cependant, Patrice Kitebi estime que la gouvernance est le vrai problème au sein de ces entreprises :

« Il ya quelques années en arrière, grâce au financement de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (Bad), un montant de plus de 43 000 000 $ US a été payé à ces entreprises. Il se trouve malheureusement que l’utilisation de ces fonds n’a pas toujours répondu à ces priorités parce qu’on a bien vu que, malheureusement, pendant cette période-là, les entreprises ont continué à accumuler des arriérés de salaires de leurs personnels, notamment ceux de l’intérieur du pays » a indiqué le ministre.

Il a demandé aux syndicalistes d’en faire leurs préoccupations. Selon lui, une gestion transparente de ces entreprises  rendra possible le respect des engagements au niveau des entreprises elle-même ainsi que ceux du Gouvernement vis-à-vis d’elles.

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