Les habitants de la cité de Kitshanga, en territoire de Masisi (Nord Kivu), accusent les miliciens de ce secteur de leur imposer des taxes illégales. Depuis plus de deux mois, certaines de ces milices, dont le groupe Force de défense des droits humains (FDDH), ont doublé ces taxes, passant de 1 000 à 2 000 Francs congolais (2 USD) par adulte.
Le FDDH surnomme cette taxe «Irengera Buzima», en Kinyarwanda, pour dire «Protèges ta vie». Les Forces des Patriotes Congolais (FPC) et les Nyatura imposent dans les zones sous leur contrôle une taxe similaire dénommée «Lala salama» ou «Bon sommeil».
Un père de famille dit avoir payé 12.000 Francs congolais (15 USD) par mois pour sa femme, son fils de 19 ans, sa mère et ses beaux parents. « Je n’en peux plus», a-t-il indiqué.
Ces groupes armés organisent des recouvrements forcés de ces taxes, et toute personne insolvable se voit imposer une amende allant jusqu’à 20 dollars américains.
Les populations de ces zones espèrent que l’arrivée de la brigade internationale de la Monusco, destinée à combattre les groupes armés dans l’Est du pays, mettra fin à leur calvaire.
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