L’entreprise minière Mining minerals Mitwaba (MMR) a décidé, depuis quelques jours, de réduire sa production mensuelle de cassitérite à 40 tonnes alors qu’elle en produit habituellement une centaine le mois dans la localité de Mitwaba (Katanga).
Le responsable du département de géologie de cette entreprise, Elysée Kazadi, a expliqué que cette décision est consécutive à l’insécurité qui règne dans la contrée depuis l’échec des négociations entre la Monusco, le gouvernement provincial du Katanga, les humanitaires et les miliciens Maï-Maï.
Les responsables de MMR affirment avoir pris cette décision pour sécuriser leurs agents, évacués à deux reprises en catastrophe dans la cité de Mitwaba.
Des sources proches de l’entreprise indiquent que cette situation sécuritaire instable ne leur permet pas de fonctionner comme il faut.
Elysée Kazadi évoque la psychose qui règne dans la cité de Mitwaba après le retrait des casques bleus de la Monusco :
«Actuellement, nous ne faisons qu’une exploitation alors que nous avons tous nos engins en place, nous avons une équipe sur place. La psychose dans la cité a fait que nous puissions réduire les effectifs de nos agents. C’est un très grand manque à gagner au moment où le MMR dispose d’un plan d’engagement sur le plan social et un plan de développement industriel».
Des sources sur place reconnaissent que cette décision de MMR de réduire ses activités à Mitwaba aura un impact social négatif sur la population de cette cité.
Dans une lettre ouverte adressée début novembre au président de la République et au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC, l’ONG de défense des droits de l’homme Justicia, basée à Lubumbashi, a demandé un déploiement des casques bleus de la Monusco à Mitwaba où les populations sont victimes des exactions des miliciens Maï-Maï.
Pour le président de cet ONG de droit de l’Homme, Timothée Mbuya, la Monusco a l’obligation d’assister les populations civiles et leurs biens et de contribuer à la consolidation et à la restauration de la paix.
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