La dernière éruption volcanique de Nyiragongo produite le 17 janvier 2002 a provoqué l’engloutissement par les laves de 13% des infrastructures de la ville de Goma (Nord-Kivu), mais a aussi occasionné la chute de 80% de l’économie de la province, selon le directeur général de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), Kacho Karume.
10 ans après cette catastrophe naturelle, Kacho Karume affirme que la province regorge d’équipements nécessaires pour la surveillance des volcans actifs au Nord-Kivu, même si des défis restent encore à relever.
Selon lui, un plan de contingence a été élaboré avec les humanitaires en 2010 pour assurer l’évacuation des populations vers des sites appropriés en cas d’éventuelles éruptions.
Il déplore cependant le vol des équipements par la population de la ville, alors que le volcan présente un risque permanant pour la population de Goma et ses environs.
« Nous ne couvrons que la partie sud du volcan et tout l’équipement qui était dans la partie nord a été volé ou détruit. Le peu d’équipement qui nous reste, y a la population qui continue à voler. Ça c’est le grand problème que nous avons », affirme Kacho Karume.
Avec ces équipements, ajoute-t-il, son observatoire est à mesure de prévenir une éruption volcanique 2 semaines avant.
«Nous pouvons déterminer facilement là où l’éruption va se passer mais ça devient très difficile pour nous de suivre l’évolution en profondeur de 30 Km», poursuit Kacho Karume.
En vue de préserver la vie des populations et de leurs biens, la population de Goma recommande la mise en place d’une politique globale de gestion des risques au niveau national et régional. Elle souhaite notamment que des lois sur la gestion des catastrophes naturelles soient votées.
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