Kinshasa: la ferme présidentielle de la N'sele livre 25 000 poulets vifs sur le marché

Du poulet abattu sur le marché de Kinshasa, décembre 2010

Vingt-cinq mille poulets de vifs ont été mis sur le marché de Kinshasa depuis vendredi 6 décembre. Il s’agit d’un premier lot des poulets produits au Domaine agroindustriel présidentiel de la N’sele (DAIPN) depuis la signature de partenariat, jeudi 9 mai dernier, par le groupe israélien LR Group Limited et le gouvernement congolais. Le ministre de l’Agriculture, Chrysostome Vahamuti, l’a annoncé à Radio Okapi lors d’une visite qu’il a effectuée vendredi au DAIPN.

Chrysostome Vahamuti a salué la mise en vente de ces poulets produits par LR Group:

«C’est le premier lot de poulets de chair produits dans le nouveau DAIPN : au moins vingt-cinq mille [...] Nous n’allons pas les égorger. Nous allons les livrer vifs pour que les Kinois apprennent à consommer national et surtout qu’ils soient  convaincus que c’est un poulet qui a été produit au DAIPN […] Le poulet sera vendu à 6 500 francs congolais (7 USD)

Selon le ministre Vahamuti, trois points de vente sont retenus pour écouler cette denrée. Il s’agit des pavillons du DAIPN situés respectivement au marché central de Kinshasa, au marché de la liberté dans la commune de Masina et sur place à la N’sele.

Le Domaine agroindustriel présidentiel de la N’sele était resté inactif depuis le pillage de 1991. Plusieurs tentatives de relance n’ont pas abouti, notamment à cause de mauvaise gestion. En 2009, par exemple, 12 millions de dollars américains avaient été débloqués par la Banque africaine de développement (Bad) pour sa réhabilitation.

En mai dernier, le groupe israélien LR Group Limited et le gouvernement congolais ont signé un contrat de gestion et de réhabilitation de ce site pour une durée de cinq ans.  Deux phases sont retenues pour cette opération. Il s’agit de la production de poulets de chair, soit pour 1.500 tonnes par an. Il est prévu une production de 25 000 000 d’œufs par an. Les fruits et légumes attendus sont de l’ordre de 2 000 tonnes par an.

Pour la deuxième phase, le Gouvernement compte atteindre une production annuelle estimée à 1.200 tonnes dans l’élevage de porcs. Quant à la production piscicole, elle est projetée à 300 tonnes annuelles. La production des autres cultures vivrières est estimée à 12.000 tonnes par an.

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