« Il nous faut une dizaine de milliards de dollars pour la première phase de la construction du barrage d’Inga III », a déclaré jeudi 25 juillet l’administrateur délégué de la Société nationale d’électricité (Snel), Eric Mbala, dans un entretien accordé à Radio Okapi. Selon lui, ce fonds parviendra du partenariat-public-privé.
« Le gouvernement a levé l’option de réaliser Inga III en partenariat public-privé. Donc, les bailleurs viendront de partout », a affirmé Eric Mbala.
L’administrateur délégué de la Snel a indiqué que le projet Inga III constitue une réponse aux problèmes économiques auxquels sont confrontées les entreprises de la RDC et de la sous-régions.
« Le projet d’Inga III est capital pour la RDC parce qu’elle va apporter 4,8 Gw qu’on pourra produire. C’est la réponse à l’industrie du pays, notamment l’industrie minière, c’est aussi la réponse à l’électrification du pays. C’est un début également de réponse pour plusieurs sous-régions de l’Afrique. C’est donc un grand rendez-vous, c’est la confirmation que notre pays pourra se développer », a déclaré Eric Mbala.
Il a précisé que les travaux de construction débuteront en 2015 et les premiers kilowatts produits par Inga III devraient disponibles en 2020 sur les réseaux qu’alimente la Snel.
Actuellement, la Snel ne produit que 600 mégawatts alors que la capacité énergétique pour Inga I et II est estimée à près de 1 300 mégawatts.
Certains observateurs se demandent comment la Snel qui n’arrive pas à produire la capacité énergétique d’Inga I et II se lance dans la construction d’Inga III ?
« Inga III d’aujourd’hui, ce n’est pas celui qui a été conçu hier. C’est-à-dire dans le même aménagement de Inga I et II on devrait alimenter une centrale appelée Inga III. Inga III d’aujourd’hui c’est la première phase du Grand Inga », a répondu Eric Mbala.
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