Equateur : les propriétaires des ports fermés demandent un sursis

Départ du bateau de la compagnie ATC pour Brazzaville au Beach principal de la Société Commerciale de Transports et de Ports (SCTP ex-Onatra) le 19/02/2013 à Kinshasa-Gombe. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les propriétaires des ports de la province de l’Equateur se plaignent de la décision du ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba, ordonnant la fermeture de cinquante-trois ports et interdisant à cinquante-cinq embarcations de naviguer sur les cours d’eau de la RDC. Ils demandent au ministre des Transports de leur accorder « un délai supplémentaire pour se mettre en ordre ». Trente de ces ports sont dans la province de l’Equateur. Selon le ministre provincial des Travaux publics, Transports et Infrastructures de l’Equateur, José Lomata, cette mesure fait suite à une enquête initiée par le gouvernement central en 2012.

Pour José Lomata, la plupart de ports et beaches de l’Equateur « ne remplissent pas de conditions requises ». « Ces ports manquent de dépôts et d’installations hygiéniques. La plupart des unités navigables sont vétustes. C’est ce qui est à la base de plusieurs accidents de navigation », constate-t-il.

De son côté, le vice-président de l’association des propriétaires des ports de Mbandaka, Jean-Pierre Bompeli, estime que certains ports fermés sont viables.

« Parmi les ports de Mbandaka, il y en a qui dispose des beaches, des bureaux et des installations hygiéniques. Mais pourquoi tous ces ports sont fermés ? », s’interroge-t-il.

Pour sa part, le conseiller fluvial et lacustre du ministre des Transports et Voies de communication, Daniel Bulungidi, assure que les ports fermés seront rouverts « dès qu’ils répondront aux normes ».

Par ailleurs, il s’étonne que certains bateaux préfèrent accoster dans les ports privés alors que celui de la société publique des transports est plus viable.

« A Mbandaka, par exemple, vous avez un port de la SCPT qui a au moins 265 mètres de quai récemment construit par l’entreprise Malta Forrest avec le financement notamment de la Banque mondiale. Toutes les conditions sont réunies pour qu’un bateau puisse accoster. Pourquoi voulez-vous accoster dans un endroit où il n’y a même pas de quai d’accostage ? », s’étonne-t-il.

Lors de l’annonce de sa décision de fermer des ports, le ministre d es Transports avait indiqué que près de cent personnes en moyenne meurent chaque mois sur les voies navigables de la République démocratique du Congo dans des naufrages. Selon lui, entre 2008 et 2011, quatre mille quatre cent soixante-dix-sept personnes sont mortes dans les accidents survenus sur les fleuves et les lacs de la RDC.

Lire aussi sur radiookapi.net: