Dialogue: Etienne Tshisekedi appelé à organiser l'opposition

Lisanga Bonganga. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le Front populaire contre la révision constitutionnelle appelle le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi à organiser l’opposition, en prévision du dialogue politique, préconisé par le chef de l’Etat. Le modérateur de cette structure, Jean-Pierre Lisanga Bongonga, a lancé cet appel, lundi 15 juin, dans un entretien accordé à Radio Okapi.

Il estime que les consultations présidentielles, organisées depuis le 1er juin, devaient en principe être clôturées pour permettre aux acteurs politiques et forces vives d’aller au dialogue.
«C’était le moment qu’on puisse commencer le dialogue. Ce n’est pas encore le moment d’avoir les consultations aussi longtemps que nous sommes pressés par le temps nous devons éviter le glissement, le glissement ça veut dire allez au-delà du délai constitutionnel», a indiqué Jean-Pierre Lisanga Bonganga.

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Pour le modérateur du Front populaire contre la révision constitutionnelle, ce dialogue devra être organisé par le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler.

Le président Kabila, lui-même, ne peut organiser le dialogue, il ne peut pas être juge et partie », a-t-il poursuivi.
Jean-Pierre Lisanga souhaite par ailleurs que ce dialogue soit basé sur les textes notamment l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, les résolutions 2098 et 2211 du conseil de sécurité des Nations Unies.
Des intentions prêtées à Kabila
Pour la Majorité présidentielle, le chef de l’Etat n’a pas l’idée d’organiser seul le dialogue politique. Pour le porte-parole de cette famille politique, Sébastien Luzanga Shamandevu, le Front populaire pour contre la révision constitutionnelle prête des intentions à Joseph Kabila.
«Nous ne sommes pas encore là, attendons la fin des consultations, le chef de l’Etat, c’est quelqu’un de très attentif, il écoute, c’est ça le sens de consultation, il est pour tout le monde, le moment venu il se fera une religion en définira en ce moment-là, le dialogue va se passer où ? Avec qui ? Et nous allons parler de quoi ? Aujourd’hui, il est trop tôt de chercher à savoir qui doit diriger le dialogue, les parties prenante ».
 
Pour Sébastien Luzanga, le dialogue annoncé par le chef de l’Etat peut prendre une semaine sans provoquer un éventuel glissement comme le redoutent certaines plates-formes de l’opposition.