Une vue aérienne de la ville de Bukavu. Photo PhilKin
L’ASBL Synergie des associations des jeunes pour l’éducation civique, électorale et la promotion du leadership cohésif au Sud-Kivu (Sajecek) a recensé environ 106 cas de personnes tuées, soit une moyenne de 27 victimes par mois, depuis janvier dernier au Sud-Kivu. Cette structure a livré ce bilan dans son bulletin n°035, paru lundi 4 mai, dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province.
Selon la Sajecek, en quatre mois, 42 personnes ont été enlevées, 218 maisons visitées par des bandits armés, sans compter les véhicules pillés et les passagers dépouillés sur les routes menant vers certains territoires.
Cette ASBL a cependant dénoncé la passivité des
autorités provinciales du Sud-Kivu face à la monté de cette criminalité.
Selon la même source, il ne se passe plus une seule nuit sans qu’on enregistre un cas de tuerie sur l’étendue de la province du Sud Kivu.
Le bulletin de la Sajecek indique que des bandits armés opèrent en toute quiétude dans différents quartiers de la ville de Bukavu. Même le territoire d’Idjwi, qui était jusque-là à l’abri de toute sorte d’insécurité, a enregistré des cas de meurtres, dont un cas en plein jour.
L’ASBL demande par ailleurs aux autorités provinciales de mettre en place des mesures concrètes, pour qu’enfin la population puisse se sentir sécurisée.
Interrogé sur cette situation, le ministre provincial de l’Intérieur du Sud-Kivu, Jean-Julien Miruho, a affirmé être conscient de cette insécurité, assurant être en train de chercher des mesures pour y mettre fin.
La question de l’insécurité était, mardi 5 mai, au centre de la réunion du conseil de la sécurité provinciale.
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