Violences sexuelles: le parquet de Kamina accusé d'entretenir l'impunité

Carte de Kamina au Katanga

L’ONG Institut congolais de formation et d’alphabétisation pour la promotion des droits de l’Homme accuse le Parquet près le tribunal de grande instance de Kamina (Katanga) d’entretenir l’impunité en matière de viol. Le président de cette structure, Johnny Ndaya, a cité lundi 20 avril le cas d’un homme soupçonné de viol sur une fille quatre ans mais circule librement.

«Le procureur de Kamina libère facilement les violeurs quand ils arrivent là-bas. Je l’ai appelé pour en savoir la cause, il me dit non ce n’est pas moi c’est le tribunal. J’appelle le juge président du tribunal, il me dit non le tribunal de fonctionne pas et comment il pourra libérer les gens”, a dénoncé Johnny Ndaya. 
 
Il estime nécessaire que la justice fasse son travail comme il faut pour dissuader les auteurs des viols dans cette partie du Katanga. Il regrette que des violeurs commettent des forfaits sans s’inquiéter
«Que le ministre de la Justice puisse voir ce qui se passe à Kamina, ce n’est pas normal», a poursuivi Johnny Ndaya.
Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kamina, Bienvenu Lionghe, affirme pour sa part exécuter seulement les ordonnances de mise en liberté des prévenus signées par le président du tribunal de grande instance de Kamina.
Il reconnait tout de même que le tribunal de grande instance de Kamina ne siège pas depuis plus de 4 ans car les magistrats sont en nombre insuffisant.