Affaire Ngudjolo: «On n'aura pas de décision sur les réparations au profit des victimes», explique Patrick Tshibuyi

Mathieu Ngudjolo Chui, arrêté par CPI. Ph/radiookapi.net

L’acquittement définitif du Congolais Mathieu Ngudjolo Chui à la Cour pénale internationale (CPI) n’appelle pas à une décision sur les réparations au profit des victimes. Cet ancien milicien de l’Ituri a été poursuivi pour des attaques armées menée, en février 2003, contre le village de Bogoro, à 25 km au Sud de Bunia.

L’assistant chargé de la sensibilisation de la CPI à Kinshasa, Patrick Tshibuyi, l’a expliqué au cours d’un entretien accordé vendredi 27 février à Radio Okapi:

«On n’aura pas, à ce qui concerne Mathieu Ngudjolo, des décisions sur les réparations au profit des victimes parce qu’il a été acquitté donc, il n’y a pas reconnaissance de culpabilité».

Il a toutefois indiqué que dans le mécanisme de la CPI, il y a un fonds au profit des victimes mais pas celles du genre de la localité de Bogoro pour lesquels Mathieu Ngudjolo a été poursuivi à la CPI.

Ecoutez la réaction de Patrick Tshibuyi.

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Cet ancien chef de guerre de l’Ituri a été définitivement acquitté de charges de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre dont il avait été poursuivi depuis 2007. Cet acquittement, prononcé d’abord en décembre 2012, a été confirmé vendredi 27 février par la Chambre d’Appel de la CPI.

Mathieu Ngudjolo avait été accusé d’avoir dirigé une attaque contre le village de Bogoro en 2003 ayant fait plus de 200 morts.

Mathieu Ngudjolo Chui, 44 ans, avait été acquitté en décembre 2012, faute de preuves. Les juges avaient alors estimé que les trois témoins clés de l’accusation n’étaient pas crédibles et que les preuves rassemblées par l’accusation ne permettaient pas d’établir sa culpabilité.

Ancien dirigeant présumé du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI), une milice congolaise, Mathieu Ngudjolo était également accusé d’avoir voulu effacer totalement la population du village de Bogoro, dans le district de l’Ituri.

Pendant son procès ouvert fin novembre 2009, Mathieu Ngudjolo, qui est infirmier, a plaidé son innocence et affirmé qu’il n’était pas à Bogoro le jour du massacre, procédant à un accouchement.

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