Après la publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante, l’ancien vice-président de cette institution citoyenne, Jacques Djoli, a affirmé qu’il est « impossible d’organiser de bonnes élections en un temps si réduit ». Dans une déclaration faite à Radio Okapi, il propose que les élections locales, municipales et urbaines soient reportées.
« Ce calendrier peut générer les incertitudes et finalement des obstacles à sa réalisation », a déclaré Jacques Djoli, expert constitutionnaliste et ancien vice-président de la Ceni.
La Ceni a publié le calendrier électoral jeudi 12 février. Toutes les élections devront être organisées entre 2015 et 2016 et coûteront plus d’un milliard de dollars américains.
D’après les analyses de Jacques Djoli, sans l’arsenal juridique et avec des contraintes tant politiques que temporelles, ce calendrier est plus politique que technique.
« Sur les trois élections retenues, à chaque niveau, il y a quelque problème. D’abord des élections municipales, locales et urbaines. Personne ne conteste l’importance de ces scrutins mais c’est leur opportunité et leur chevauchement avec les autres élections qui peuvent perturber l’ensemble du calendrier électoral », indique-t-il.
L’autre difficulté, poursuit Jacques Djoli, c’est sur le plan de la faisabilité.
« La Ceni dit qu’elle n’a pas encore la liste des entités décentralisées, donc des circonscriptions. On va passer de plus au moins 169 circonscriptions en 2011 à plus de 1300 voire 1500 circonscriptions qu’on ne connait pas », ajoute l’ancien vice-président de la Ceni.
Il propose de postposer les élections locales, municipales et urbaines en attendant l’ensemble des textes relatifs à la décentralisation « si on veut avoir de bonnes élections, dans ce délai très réduit ».
Vous pouvez écouter l’analyse de Jacques Djoli dans cette interview:
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