Kotakoli: après leur soulèvement, les ex-combattants appelés à la patience

Des ex-combattants, regroupés dans le camp d’entrainement commando de Kotakoli, lors de la visite le 11/09/2014 du chef de la Monusco, Martin Kobler. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au lendemain du soulèvement des ex-combattants regroupés à Kotakoli (Equateur) depuis plus d’une année et demie, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende les a invités à la patience. Ces ex-combattants ont menacé mercredi 4 février de descendre à Gbadolite pour faire entendre leur voix aux autorités, se plaignant notamment du temps qu’ils ont passé dans ce camp de Kotakoli.

D’après une source interrogée à Kotakoli, ces ex-combattants ne devaient y rester que pendant trois mois. Ils y sont depuis plus d’une année et demie. Ces ex-combattants s’interrogent également au sujet de leur statut actuel.  « Démobilisés ou militaires en formation ? », résume notre source.

En outre, ces ex-combattants n’auraient pas perçu leur prime depuis deux mois.

Interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement reconnaît les conditions de vie difficiles de ces ex-combattants. Mais il les invite à « un peu de patience ».

« Nous comprenons cette impatience -là, mais nous leur demandons  de prendre en considération le fait qu’ils sont le seul groupe qui soit accompagné des dépendants : des femmes et des enfants. Et que ce n’est pas toujours facile de déplacer en groupe les combattants accompagnés d’un nombre de femmes et d’enfants. Ça prend beaucoup de temps », explique le porte-parole du gouvernement.

Pour lui, la décision de transférer ces ex-combattants dans un autre centre a déjà été prise à cause de l’insalubrité du site de Kotakoli.

Le centre de Kotakoli accueillent environ 800 ex-combattants ainsi que leurs dépendants dont 186 femmes et 202 enfants.

En octobre dernier, Human Right Watch a fait état de la mort de plus de cent personnes parmi ces ex-combattants et leurs dépendants à cause de la faim et de l’absence de soins de santé notamment.

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