Le bâtonnier Jean-Claude Muyambo a été écroué mardi 20 janvier à la prison centrale de Makala à Kinshasa, par le Parquet général de la République. Selon l’Association congolaise pour l’accès à la justice, le président du parti de l’opposition politique Scode est accusé d’abus de confiance et de «stellionat», manœuvre frauduleuse consistant à vendre un bien dont on sait ne pas être propriétaire, dans un dossier judiciaire de son client par le parquet de Lubumbashi. Au cours d’une conférence de presse mercredi à Kinshasa, des ONG des droits de l’homme ont appelé à sa libération immédiate, ainsi que celle des autres personnes arrêtées durant les manifestations à Kinshasa.
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho) et la nouvelle société civile congolaise présentent un tableau sombre des violations des droits humains par les forces de l’ordre.
Le président de l’Asadho, Jean-Claude Katende, exige l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités à tous les niveaux.
«Les personnes qui sont décédées du fait de la police et de l’armée, en fait des services qui sont sensés protéger les citoyens et participer à la promotion de leurs droits, nous pensons qu’il est temps de demander qu’une enquête indépendante puisse établir non seulement la liste des personnes effectivement décédées dans le cadre de ces événements mais aussi identifier les auteurs et les traduire devant la justice pour qu’ils répondent de leurs actes», a-t-il déclaré.
Pour le président de l’Acaj, Me Georges Kapiamba, ces arrestations sont arbitraires. Il interpelle notamment le Parquet général de la République sur l’affaire de l’opposant politique Jean-Claude Muyambo.
«Il était recherché comme celui qui déstabilise le régime mais, au lieu d’être entendu au parquet général de la République sur ces faits, il va être transféré au parquet général de la Gombe pour être, cette fois là, entendu sur base des faits de Lubumbashi qui remonteraient à 2002», a-t-il expliqué.
Les ONGDH invite le gouvernement de compatir à la douleur des familles éplorées à la suite de ces manifestations, notamment en prenant en charge les soins médicaux des blessés.
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