Loi électorale: des opposants séquestrés puis libérés à Kinshasa

Une vue extérieure du siège de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) à Kinshasa, 17/03/2011. Radio Okapi / Photo Bompengo

Des chefs des partis politiques de l’opposition «séquestrés par la police nationale», lundi 19 janvier, dans les sièges de leurs partis politiques, à Kinshasa, affirment avoir été libérés. Ces opposants projetaient une marche pour protester contre l’adoption de la loi électorale modifiée et adoptée, le week-end dernier à l’Assemblée nationale. L’examen de ce texte, qui devait commencer le même jour au Sénat, a été reporté à mardi.​

Se confiant à l’Agence France Presse, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe a indiqué que cette libération est intervenue vers 15h30, heure de Kinshasa.
Il qualifie cet acte de «confiscation de la démocratie par la famille politique de Kabila».
Le président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), Franck Diongo, avait affirmé que le siège de son parti avait été cadenassé de l’extérieur pour empêcher ses militants d’en sortir:
« Depuis une heure du matin, nous avons passé la nuit au bureau dans notre siège avec les combattants. Le président Vital Kamerhe avec le président Muyambo ont passé la nuit dans le siège de l’UNC. A une heure du matin, nous avons été séquestrés par des policiers qui ont mis des cadenas dans nos sièges de sorte qu’on ne sorte pas. D’abord, ils ont tenté d’entrer la nuit. Les combattants ont résisté. Ils ont mis des cadenas », relate l’opposant.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait démenti les accusations de séquestration.
«Personne n’est séquestré à ma connaissance au niveau des quartiers près du stade des Martyrs et du Palais du peuple, sauf s’il a passé la nuit là-bas à faire des choses assez bizarres, puisque personne n’a établi sa résidence dans un bureau de parti », avait-il souligné.
Bus Transco visés
 
La société Transport du Congo (Transco) affirme que quatre de ses bus ont été saccagés, ce matin, par les manifestants, à Kinshasa.
Le directeur général de Transco, Michel Kitumba, s’en inquiète et appelle la population à protéger  ces bus achetés par le gouvernement pour tenter de résoudre le problème de transport en commun dans la capitale.
Il a indiqué que le premier bus Transco a été saccagé au niveau de Kingasani, le deuxième à Kapela et les deux autres du côté du campus de l’Université de Kinshasa :
«Ces bus n’appartiennent à personne. Ce sont des bus qui appartiennent à l’Etat pour la population qui souffre beaucoup pour se déplacer. Nous demandons à la population de ne pas s’en prendre à ces bus là. S’ils ont à manifester contre quelque chose, qu’ils le manifestent sur d’autres choses mais pas sur les biens qui leur servent eux-mêmes. Demain, ils vont encore demander à l’Etat de résoudre le problème de transport».
Il y a une semaine, six autres bus de Transco avaient été la cible des manifestants à Kinshasa. ​Ces manifestants réclamaient le retrait de la loi électorale que s’apprêtait d’examiner l’Assemblée nationale.
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