Six personnes ont été tuées et cinq autres grièvement blessées à coups de machettes la nuit de jeudi à vendredi 26 décembre par des présumés rebelles ougandais des ADF dans la localité de Ndalya à environ 150 kilomètres au sud-ouest de Bunia (Province Orientale) à la limite avec le territoire de Beni au Nord-Kivu. Le chef de collectivité de Walese Vonkutu indique que c’est la deuxième attaque enregistrée dans son entité en l’espace d’une semaine. Il plaide pour le déploiement des FARDC dans cette zone pour empêcher l’incursion de ces rebelles dans le territoire d’Irumu en Ituri.
Ces hommes armés ont fait incursion le jour de Noël vers 22 heures. Le chef de collectivité de Walesse Vonkutu, Andibo Okaume, rapporte qu’ils sont entrés dans sept maisons où ils ont découpé les occupants à la machette.
Le bilan fait état de six morts et cinq blessés graves, dont un bébé d’un mois. Ce chef de collectivité estime que «n’eût été l’intervention rapide des FARDC», le bilan serait très lourd.
Aucun mouvement de population n’est signalé jusque-là, «grâce à la présence des FARDC qui rassure les gens.» Mais une grande panique a gagné la population locale, constituée notamment de déplacés qui avaient fui les attaques des ADF dans le territoire de Beni.
Certains exploitants de bois se sont retirés de la forêt, abandonnant leurs activités suite à cette attaque. Celle-ci est la deuxième après celle de Samboko au cours de laquelle trois personnes avaient été tuées par les ADF.
Contacté par Radio Okapi, le commandant du secteur opérationnel des FARDC en Ituri, le général David Rugay, a affirmé que ses hommes ont traqué ces ennemis qui ont fui.
Pour lui, ces assaillants se seraient infiltrés parmi les déplacés venus du Nord-Kivu qui sont sur place. Il demande aux services spécialisés et aux humanitaires de perquisitionner les sites pour dénicher les suspects parmi ces déplacés afin de faciliter les opérations militaires.
Il y a six jours, des rebelles ougandais des ADF ont été accusés d’avoir tué encore six personnes à l’arme blanche à l’issue d’une incursion dans la collectivité de Welesse Vonkutu. Selon les rescapés, ces assaillants armés s’exprimaient en swahili.
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