RDC: le premier convoi des FDLR est arrivé à Kisangani

Les rebelles FDLR qui ont fait leur reddition à la SADC dans un camp apprêté par la Monusco près de sa base à Kanyabayonga, Nord-Kivu, le 5 Juin 2014. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Le premier groupe de quarante-cinq ex-combattants FDLR et leur dépendants en provenance du Nord-Kivu est effectivement arrivé à Kisangani (Province Orientale), à 11h heures 35, heure locale, à bord d’un avion de la Monusco. Un deuxième groupe de 125 personnes en provenance de Bukavu (Sud-Kivu) était aussi attendu à la mi-journée à Kisangani. Au total, quarante-cinq personnes: quinze ex-combattants FDLR, dix femmes et vingt enfants ont atterri à l’aéroport de Kisangani avec leurs effets personnels. Ils ont ensuite pris place à bord d’un minibus mis à leur disposition par le gouvernement provincial vers le camp Lieutenant-général Lucien Bahuma, leur site de transit. 

Cette première vague d’ex-combattants FDLR, venue mercredi de Kanyabayonga (Nord-Kivu), a quitté en fin de matinée, l’aéroport de Goma pour Kisangani, dans le cadre du processus de relocalisation initié par le gouvernement congolais avec l’appui de la Monusco.

C’est autour de 11 heures locales que le cargo de la Monusco transportant ces personnes a décollé de Goma. Une deuxième vague devrait suivre cet après-midi.

Ces combattants et leurs dépendants, 90 au total, étaient arrivés mercredi de Kanyabayonga, par hélico – pour les personnes vulnérables- et par voie terrestre – pour les autres. Ils ont passé la nuit dans la base DDRRR de la Monusco à Munigi.

Le Major Furaha Amos, un des responsables FDLR qui accompagne cette première vague, a exprimé sa satisfaction par rapport au soutien logistique et sécuritaire apporté par la Monusco dans ce processus.

Se confiant aux médias locaux avant de quitter Goma, il a lancé un appel aux autres combattants FDLR encore hésitants, à leur emboiter le pas dans ce processus de pacification de la région.

Au total, 103 ex-combattants FDLR-Foca et 209 de leurs dépendants avaient accepté de s’engager dans ce processus de désarmement volontaire. Ils avaient été cantonnés depuis mai 2014 dans le camp de transit de Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero.

De Bukavu à Kisangani

Un autre premier convoi des combattants FDLR avec leurs dépendants a quitté jeudi matin le camp de transit de Walungu en direction de Kisangani via l’aéroport de Kavumu.

Un dispositif sécuritaire a été mis en place et assuré par les FARDC et la Monusco. Cinq véhicules de la Monusco ont assuré le transport terrestre de Walungu à Kavumu. Il y avait aussi une ambulance destinée au transport de 5 femmes enceintes et aux malades.

A Kavumu, ils ont embarqué dans un Boeing affrété par le gouvernement de la RDC. «Après la remise et reprise, la responsabilité revient pleinement à l’État congolais jusqu’à la destination», a déclaré un des responsables de la section DDRRR de la Monusco/Bukavu.

Selon la même source, le même avion va effectuer quatre rotations à raison d’une par jour pour acheminer tous les 308 combattants FDLR et leurs dépendants présents au camp de transit de Walungu depuis cinq mois et demi.

Ce camp de transit pourrait accueillir un autre groupe de combattants FDLR après la réunion d’évaluation de la première phase par l’équipe technique (Gouvernement -Monusco-FDLR), prévue le 4 décembre.

Satisfaction de Martin Kobler

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, encourage la relocalisation des éléments FDLR à Kisangani. Selon lui, ce processus doit être accéléré du fait que la date buttoir du 2 janvier accordée par la SADC et la CIRGL pour le désarmement volontaire de ces ex-combattants rwandais approche.

Au-delà de cette date, tous les combattants FDLR seront traqués, a réaffirmé Martin Kobler.

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