RDC : les FDLR refusent de rejoindre le camp de transit de Kisangani

La Mission de l’Onu en RDC (Monusco) se dit déçue que les rebelles rwandais des FDLR refusent de rejoindre le camp de transit de Kisangani (Province Orientale). Le chef de bureau de la Monusco au Nord-Kivu, Ray Virgilio Torres, estime que ce refus est une violation manifeste de la volonté exprimée par ces combattants à mettre fin à la lutte armée. Le gouvernement congolais a choisi le site de Kisangani pour les accueillir dans le cadre du processus de leur désarmement.

«C’est quelques chose de très important parce que s’il n’y a pas des mouvements de Kanyabayonga vers Kisangani, il ne peut pas y avoir d’autres combattants qui rendront leurs armes et ça sera la lutte armée», a-t-il affirmé.

Ray Virgilio Torres se dit d’autant plus déçu par le refus des FDLR que le fait de se rendre et d’intégrer le processus de démobilisation était leur décision.

«Ce sont eux qui ont dit : nous allons désarmer, nous allons commencer à lutter mais de façon non guerrière, sans utiliser la violence», a-t-il rappelé.

Le diplomate onusien rappelle aussi que, comme l’avait affirmé le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler, l’option militaire reste sur la table.

Près de 200 rebelles rwandais des FDLR, ayant rendu les armes, et quelque 400 de leurs dépendants attendent toujours, dans les camps de la Monusco, leur rapatriement vers le Rwanda.

Le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, Abdallah Wafy, l’avait indiqué mercredi 2 juillet au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations Unies à Kinshasa.

Le général Wafy avait néanmoins prévenu que l’option militaire reste valable pour les éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda réfractaires à cette reddition.

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