Environ 3 500 déplacés de groupement Buzi-Minova (Sud-Kivu) réclament des moyens pour retourner dans leur milieu d’origine notamment à Remeka, Sanza, Ngungu et Burara (Nord-Kivu) et Lumbichi, Kambombo et Bunzi (Sud-Kivu). Ces familles qui ont fui des exactions des miliciens Maï-Maï Nyatura ont exprimé leurs besoins, vendredi 10 octobre, au cours d’un échange avec la presse locale.
Le représentant de ces déplacés, Mashimango Meshi, a appelé le gouvernement et les ONG à leur donner des kits comme des habits, tentes, couvertures, ustensiles de cuisine et un moyen de transport.
Selon lui, cette assistance pourra leur permettre de s’installer dans leurs milieux d’origine et de vivre comme tous les autres Congolais.
«Nos maisons sont détruites par les pluies. Quand il pleut, nous manquons où se mettre à l’abri et voilà pourquoi nous sommes dans des conditions qui ne sont pas favorables», a indiqué Mashimango Meshi.
Il a également signalé qu’ils n’ont pas de nourriture et ils sont obligés de travailler dans des champs des autochtones pour survivre :
«On travaille dans les champs des autochtones et on nous paie 1 000 FC avec lequel on ne sait pas subvenir aux besoins journaliers de la famille».
Nombreux parmi eux n’ont pas d’abri sûr. Ils passent la nuit à la belle étoile, exposés ainsi au froid et aux intempéries.
Le chef de poste d’Etat de Minova affirme mener des démarches en faveur de ces déplacés.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- Rébellion du M23: plus de 560 familles déplacées de Rutshuru en détresse à Kibati
- Walikale: la Monusco évacue 48 personnes victimes d’atrocités de Raïa Mutomboki
- Nord-Kivu: les chefs coutumiers déplorent les conditions de vie desdéplacés de Katoyi
- Nord-Kivu : la situation humanitaire des déplacés est préoccupante, selon le CICR
- Sud -Kivu : l’ONG World vision interrompt la distribution des vivres aux déplacés de Nyabibwe