Le prix de la viande boucanée a baissé de 40% à Mbandaka (Equateur) à la suite de la réapparition du virus Ebola, déclaré dans la localité de Djera, à plus de 600 km du chef-lieu de la province. La viande de singe, par exemple, se négocie à 6 000 francs congolais (6, 48 dollars américains) au lieu de 10 000 francs congolais (10, 81 dollars américains) comme d’habitude.
Les femmes vendeuses de ces produits de consommation indiquent que les acheteurs se font également rares, craignant Ebola.
Dans les différents marchés qui alimentent la ville de Mbandaka en poissons et en viandes, la plainte reste la même: les clients ne s’approvisionnent plus en cette denrée comme par le passé.
Selon les vendeuses, les poissons et autres viandes provenant de l’Équateur ne s’écoulent plus facilement dans la capitale de la RDC par crainte de la propagation du virus Ebola à partir de ces denrées.
Faute d’acheteurs, le prix de la viande boucanée et fraiche a chuté, occasionnant un important manque à gagner pour les commerçants.
Lire aussi: Ikela : la consommation de la viande de la forêt toujours interdite
Le poisson n’a rien à avoir avec le virus d’Ebola, a tenu à préciser une source de l’inspection provinciale de l’Équateur.
Selon cette source, le poisson comme la viande fraiche et boucanée de certains animaux sauvages tels que le singe, l’écureuil, l’antilope et le sanglier peut être consommé sans crainte.
«Mais ces animaux sont interdits de consommation lorsqu’on les retrouve déjà morts dans la forêt », a précisé la même source.
Lors de la déclaration de l’épidémie d’Ebola à Djera en août dernier, le ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi, avait annoncé certaines mesures dont l’interdiction des activités de chasse sur toute l’étendue du district de la Tshuapa.
Il avait indiqué que « cette épidémie n’a aucun lien avec celle qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest». C’est pour la septième fois que l’épidémie d’Ebola apparait en RDC.
Lire aussi sur radiookapi.net: