Les femmes représentantes de toutes les communautés vivant dans la plaine de la Ruzizi se disent très préoccupées par les conflits intercommunautaires dans cette partie du Sud-Kivu. A l’issue de leur forum à Uvira (Sud-Kivu), mardi 26 août, elles ont estimé qu’il était « grand temps de penser à la paix dans la province ».
« Nous qui sommes ici présentes, les Banyamulenge, les Barundi, les Bafuliiru, nous nous sommes dits qu’il fallait une cohabitation pacifique, que nous sommes sensés vivre ensemble. Et pour qu’on vive ensemble, il fallait que nous restaurions au moins le dialogue en famille, et que nous disions à nos maris et à nos enfants d’éviter de rendre les conflits héréditaires », a affirmé la présidente des mamans catholiques de la cathédrale d’Uvira, Justice Chiringwi.
Ces femmes ont recommandé plusieurs actions prioritaires qui doivent être appuyées par le gouvernement congolais et les partenaires internationaux pour ramener la paix dans les entités en conflit.
Parmi ces actions, il y a notamment :
- la restauration de l’autorité de l’Etat
- la relance des activités des usines pour relancer des activités socio-économiques
- la permutation des autorités militaires, policières et administratives pour renforcer la situation sécuritaire
Plus de 50 personnes ont pris part à ces assises qui ont débuté lundi 25 août. Ces assises de deux jours ont connu l’appui de l’Onu/Femme.
Certaines communautés vivant dans la plaine de Ruzizi vivent à couteaux tirés. Elles se disputent souvent des terres. En 2013, la Nouvelle société civile Congolaise d’Uvira au Sud-Kivu avait plaidé pour l’implication du gouvernement dans la résolution des conflits entre les communautés vivant sur cette plaine.
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