La Monusco a confirmé mercredi 13 août la suppression de 154 postes nationaux, dans le cadre du processus du redéploiement de son personnel dans l’Est de la RDC. Les agents concernés par cette mesure, et qui font des sit-in depuis une semaine pour manifester leur ras-le-bol et réclamer le départ du chef de l’administration de la Monusco, seront payés conformément aux règles des Nations unies. C’est ce qu’a expliqué Charles Bambara, porte-parole civil de la Monusco, au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies ce mercredi à Kinshasa.
«La Mission a été notifiée le lundi 11 août de la décision du Secrétaire général [des Nations unis] d’approuver, comme proposée, la fin de contrat des 154 membres du personnel recrutés localement dont les postes avaient été supprimés par l’Assemblée générale dans le budget 2014/2015 et auxquels une prolongation de contrat de 3 mois à compter du 30 juin avait été accordée», a annoncé Charles Bambara.
Selon lui, la fin de contrats des fonctionnaires concernés est fondée sur la suppression des postes, opérée conformément au règlement et à la règle sur la gestion du personnel onusien.
Tous les membres du personnel concernés, a-t-il poursuivi, recevront un courrier individuel notifiant la suppression de leur poste dans les prochains jours.
Charles Bambara a assuré que tous les droits dus aux agents frappés par cette mesure seraient garantis:
«Chaque membre du personnel affecté par la mesure recevra l’équivalent d’un mois de salaire au titre du mois de préavis, une indemnité de licenciement fixée sur la base de leur entrée en fonction, du grade et de l’échelon, ainsi qu’un solde de tout compte comprenant tous les droits à régulariser.»
La reconfiguration de la mission onusienne vise à accroître sa présence dans les parties de la RDC touchées par le conflit: les deux Kivu, le Nord-Katanga et l’Ituri.
Elle a été décidée par le Conseil de sécurité à travers sa résolution 2098 du 28 mars 2013 portant prorogation du mandat de la Monusco. Le document stipule:
«La Monusco renforcera la présence de ses composantes militaires et civiles et de police dans l’Est de la RDC; et réduira dans toute la mesure du possible, pour la mise en œuvre de son mandat sa présence dans les zones qui ne sont pas touchées par les conflits, en particulier Kinshasa et l’Ouest du pays, notamment en mettant en œuvre les mécanismes des coordonnateurs de zone des Nations unies et le concept du bureau modèle ainsi qu’en nommant d’autres coordonnateurs de zone de l’Onu et en créant d’autres bureaux conjoints de Nations unies».
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