L’Union pour la nation congolaise (UNC) exige la libération immédiate de son secrétaire général, le député national Jean-Bertrand Ewanga, assigné à résidence dans un hôtel de Kinshasa au terme d’un arrêt de la Cour suprême de justice. Au cours d’une conférence de presse dimanche 10 août, le secrétaire interfédéral de l’UNC a rejeté les accusations d’offense au chef de l’Etat et d’incitation à la haine raciale portée contre M. Ewanga par le Parquet général de la République.
A ce stade où la Cour est saisie, «l’acquittement» de M. Ewanga devrait être prononcé, estime le député Jean-Baudouin Mayo, secrétaire interfédéral de l’UNC. «Et ça devrait aller vite», a-t-il poursuivi.
Jean-Baudouin Mayo croit en l’innocence du secrétaire général de l’UNC:
«Nous disons, politiquement même en droit, que les faits [reprochés à M. Ewanga] ne sont pas vérifiés. Il n’y a même pas flagrance. Ce qui est vrai, c’est qu’il y a eu des gens qui ont chauffé à blanc la Président de la République. Mettez-vous à la place du président. Au moment où il se trouvait aux Etats-Unis, qu’on lui dise qu’il y a quelqu’un ici qui vous injurié ! Or, tel n’est pas vrai.»
Il espère que Joseph Kabila, qui est rentré au pays après le sommet Etats-Unis Afrique, «se rendra compte de la vérité et […] va sanctionner les gens qui l’on induit – avec lui la République – en erreur.»
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Jean-Baudouin Mayo a par ailleurs dénoncé le non-respect de la première décision judiciaire prises dans cette affaire :
«En attendant que l’ordonnance de la Cour sur le placement à résidence soit respectée, l’hôtel Invest n’est pas la résidence d’Ewanga.»
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Ce dernier, qui a été jugé en flagrance mardi à Kinshasa pour outrage au chef de l’Etat, a été placé à la prison de Makala. Les juges de la Cour suprême de justice avaient suspendu son procès et ordonné qu’il soit assigné à résidence. Le ministère public l’accuse d’avoir traité le président Kabila de «voleur et Rwandais» lors d’un rassemblement de l’opposition tenu la veille dans l’est de la capitale de la RDC par les partis opposés à la révision constitutionnelle.
Depuis vendredi 8 août dans la matinée, il est en résidence surveillée à l’Hôtel de presse Invest, à proximité la télévision nationale à Kinshasa.
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