La Monusco dit « prendre note » de la réhabilitation du général major Gabriel Amisi « Tango Four ». Au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies organisée mercredi 6 août à Kinshasa, elle fustige le fait qu’aucune enquête judicaire n’ait été ouverte contre cet officier de l’armée congolaise réhabilité le 1er août dernier. Le général Amisi a été suspendu de ses fonctions en 2012. Il était accusé de vendre des armes aux groupes armés opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« La Monusco prend note que le 1er aout 2014, le conseil supérieur de la défense a blanchi et réhabilité dans ses rangs des FARDC le général major Gabriel Amisi Kumba », a affirmé Scott Campbell, le chef de la division « droits de l’homme » de la mission onusienne en RDC.
La Monusco se dit préoccupée du fait qu’à la date actuelle, à sa connaissance, aucune enquête de nature judiciaire n’ait été ouverte contre le général Amisi.
Scott Campbell rappelle qu’après la suspension du général Amisi, la Monusco avait écrit au gouvernement congolais en février 2013 pour que celui-ci initie une enquête judiciaire contre cet officier militaire des FARDC.
« A titre de rappel, a la suite de sa suspension, les Nations unies ont écrit au gouvernement congolais pour faire part de la nécessité d’initier une enquête judiciaire sur des allégations des violations graves des droits de l’homme et des droit international humanitaire dont le général Amisi aurait été responsable direct ou indirect en ses qualités de commandant ; y compris les violations des droits de l’homme grave commises a Kisangani, province orientale en mai 2002 et qui ont fait l’objet de deux rapports publics adresses au conseil de sécurité en date de juillet 2002 et février 2003 », a déclaré Scott Campbell.
Gabriel Amisi Kumba a été suspendu en 2012 suite à des accusations contenu dans un rapport des experts de l’ONU, de vente ou de trafic illégal d’armes avec les groupes armés.
Le général Amisi n’avait jamais été auditionné après sa suspension. L’auditorat militaire avait alors indiqué qu’il ne pouvait pas se saisir de son dossier, étant donné qu’aucun magistrat n’a le grade du général suspendu pour conduire une instruction judiciaire. Un haut magistrat avait expliqué que seul le chef de l’Etat avait la latitude de le mettre en accusation mais qu’il se posera toujours le problème de la compétence des magistrats militaires devant l’auditionner.
Le 01 août dernier, il a été blanchi par la commission du Conseil supérieur de la défense de la République démocratique du Congo faute de preuves selon cette commission.
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