En visite à Kisangani, Lambert Mende a déclaré dimanche 27 juillet que le gouvernement congolais ne négociera pas la relocalisation des ex-rebelles FDLR dans cette ville de la Province Orientale et à Irebu en Equateur. Pour lui, la décision de relocaliser ces ex-combattants rwandais dans ces deux villes relève des prérogatives du gouvernement. Le porte-parole du gouvernement répondait notamment à la société civile de la Province Orientale et de l’Equateur qui s’oppose à la présence de ces ex-FDLR dans ces deux provinces.
« Le ministre des Médias, porte-parole du gouvernement, n’est pas venu à Kisangani négocier une autorisation de qui que ce soit pour que le gouvernement exerce ses attributions. On a élu Kabila en 2011 jusqu’en 2016. C’est lui qui prend les décisions pour la sécurité et la défense de ce pays », indique Lambert Mende.
Le porte-parole du gouvernement reconnaît que cette décision a soulevé des questionnements. Il ajoute que le gouvernement est tenu à expliquer ses décisions même si elles relèvent de ses prérogatives.
« Puisque la démocratie l’oblige, le gouvernement doit rendre compte. C’est un acte qui relève de vos pouvoirs mais on vous demande d’expliquer cela, dire pourquoi vous avez fait cela et quel est l’intérêt pour la nation de cette action », fait savoir Lambert Mende, au lendemain de sa rencontre avec les délégués des sociétés civiles de la Province Orientale, du Nord et Sud-Kivu à Kisangani.
Le gouvernement congolais a décidé de relocaliser temporairement à Kisangani les FDLR qui ont volontairement déposé les armes dans les deux Kivu. Ces ex-combattants devraient ensuite être envoyés à Irebu avant leur transfert dans des pays d’asile. Les ex-FDLR qui le souhaitent seront rapatriés.
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Au cours d’un entretien avec les délégués des sociétés civiles de la Province Orientale, du Nord et Sud-Kivu samedi à Kisangani, le porte-parole du gouvernement avait invité les communautés de ces provinces à adhérer à ce projet du gouvernement qui, selon lui, facilitera la pacification et la stabilisation de la RDC.
Il avait rappelé que les FDLR séjournaient en RDC depuis 20 ans et étaient coupables de diverses exactions contre les populations civiles de l’Est de la RDC.
Mais la société civile de la Province Orientale n’approuve pas la décision du gouvernement.
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Le vendredi dernier, des ONG avaient initié une journée ville morte pour protester contre le projet. Mais cette journée ville morte n’a pas été suivie. Toutes les activités se sont déroulées comme d’habitude à Kisangani.
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