Province Orientale : des jeunes protestent contre le transfert des FDLR à Kisangani

Les rebelles FDLR qui ont fait leur reddition à la SADC dans un camp apprêté par la Monusco près de sa base à Kanyabayonga, Nord-Kivu, le 5 Juin 2014. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Des jeunes réunis au sein du « Collège des délégués des structures des jeunes » refusent le transit provisoire des ex-rebelles rwandais des FDLR à Kisangani en province Orientale. Ils ont déposé un mémorandum mardi 22 juillet au gouverneur Jean Bamanisa et à la Mosnuco pour manifester leur mécontentement.

Ils évoquent notamment le problème sécuritaire et la psychose qui se créerait auprès de la population avec la présence des FDLR à proximité de la ville.

L’hébergement des FDLR ternirait de plus en plus les relations diplomatiques entre le Rwanda et la RDC, et rappellerait les préjudices causés par la guerre de six jours entre les  armées rwandaise et ougandaise à Kisangani [en 2000, NDLR] et créerait également une insécurité croissante, soutiennent-ils.

Dans leur mémorandum, ils disent ne pas être opposés au processus de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinsertion et réintégration des FDLR mais ils souhaitent que ces anciens combattants retournent au Rwanda.

Ils recommandent au gouvernement congolais de revoir sa décision et à la communauté internationale, à travers la Monusco, de convaincre le Rwanda d’accepter le rapatriement de ses ressortissants ou de leur trouver un autre pays d’asile, sans transiter par une quelconque localité de la RDC.

Le Gouverneur intérimaire de la province et le chef de bureau de la Monusco qui les avaient reçus séparément leur ont expliqué que le processus de désarmement profite à la RDC.

Les ex-rebelles rwandais des FDLR sont actuellement aux Nord et Sud-Kivu. Ils doivent être transférés à Kisangani, avant leur rapatriement au Rwanda ou dans un autre pays d’accueil. Les confessions religieuses et les acteurs politiques ont déjà indiqué refusé leur transfert dans le chef-lieu de la Province Orientale.

1 400 combattants FDLR sont, au total, attendus à Kisangani. Un groupe de ces combattants qui ont volontairement désarmé devrait arriver mardi dernier à Kisangani. Une délégation venue de Kinshasa a inspecté le lieu de transit. Elle était composée notamment des responsables de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et des hauts responsables militaires et politiques.

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