Dans une note circulaire datée du mercredi 16 juillet, le vice-gouverneur de l’Equateur, Sébastien Impeto, « demande à tous les membres du cabinet du gouverneur de la province, tant le personnel politique que d’appoint, de rester à la maison jusqu’à nouvel ordre ». Le vice-gouverneur assume l’intérim du gouverneur de l’Equateur parti se faire soigner à l’étranger. La note circulaire n’explique pas les raisons de la décision du vice-gouverneur.
Les membres du cabinet du gouverneur qui se sont rendus dans leurs bureaux jeudi malgré la présence policière disent ne pas comprendre la mesure du vice-gouverneur.
L’un d’eux qui a requis l’anonymat dénonce une décision illégale.
«Le gouverneur est en fonction. Le vice-gouverneur aussi. Ça ne sert à rien de créer un service minimum. Il [le vice-gouverneur] n’en a pas compétence », explique-t-il, rappelant qu’une décision similaire avait été prise lors de la révocation du gouverneur Baende et de son adjoint.
Mais, précise-t-il, «on n’a pas cette crise-là».
La même source indique que deux jours avant la publication de la circulaire, le vice-gouverneur avait invité «tous les membres du gouvernement à une réconciliation provinciale».
Le même agent affirme ne pas vouloir se soumettre à «une décision illégale». «Nous allons nous présenter au lieu du travail. Quitte à lui de faire ce qu’il veut», déclare-t-il.
Au cours d’une conférence de presse organisée jeudi à Mbandaka, des responsables de la société civile et quelques membres du gouvernement provincial ont demandé au vice-gouverneur de retirer sa circulaire qui, selon eux, n’a aucun fondement juridique.
Pour Michel Wangi, le chargé de communication du vice-gouverneur de l’Equateur, l’autorité provinciale a pris cette mesure conservatoire après avoir soupçonné l’existence d’un réseau maffieux qui soutirait de l’argent au profit de fictifs dans le cabinet du gouverneur Louis-Alphonse Koyagialo.
«Il y a eu un nombre pléthorique au niveau du cabinet du gouverneur, c’est ainsi qu’il (le vice-gouveneur, NDLR) a institué une commission pour voir qui sont concernés par la paie et qui ne le sont pas. A l’issue de quatre jours de paie, on a constaté que 10 500 000 francs congolais, soit 11 350 dollars américains) sont restés. On a compris qu’il y avait un réseau maffieux qui soutirait de l’argent au profit de fictifs», a indiqué Michel Wangi.
Il a par ailleurs indiqué qu’après la paie, un membre influent du cabinet du gouverneur a tenté en vain de récupérer par force cet argent.
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