Bas-Congo : l’afflux de retournés congolais de Pointe Noire inquiète la société civile

Les expulsés de Brazzaville dans leur nouveau site d’accueil aménagé à Maluku dans la périphérie est de Kinshasa, le 15 mai 2014. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.

Plus de mille congolais (RDC) vivant dans la ville Pointe-Noire (République du Congo) sont enregistrés chaque jour à la frontière de Kimpangala dans le territoire de Tshela, à près de 300 kilomètres à l’Ouest de Matadi (Bas-Congo). Ces personnes rentrent depuis le mois d’avril dernier. Le coordonnateur de la société civile du Bas-Congo, Valentin Vangi Ndungi, qui a donné ces statistiques samedi 12 juillet à Radio Okapi, craint le risque de la montée de l’insécurité dans ce territoire.

 

Selon lui, ces retournés ont tenté de brûler les motos et les véhicules, suite à la majoration du prix de transport qui est passé de 50 à 150 dollars américains.

« La situation se dégrade davantage. C’est chaque jour qu’on reçoit au-delà de 1000 personnes.  C’est ce qui est grave c’est la majoration des prix de la moto.  Et cela révolte les expulsés », a affirmé Valentin Vangi.

La police a pu calmer la situation a-t-il affirmé.

« Il a fallu que les militaires tirent en l’air pour disperser les retournés qui s’étaient révoltés et voulaient tout brûler. C’est une situation très grave », a ajouté Valentin Vangi.

Il a demandé l’assistance du gouvernement tant national que provincial pour aider ces refoules à regagner la cité de Tshela avant d’atteindre leurs provinces d’origines.

Depuis le début du mois d’avril, la police de Brazzaville a expulsé les Congolais de la RDC vivant à Brazzaville, à travers l’opération «Mbata ya mikolo» (gifle des aînés, en français). Le but : arrêter et renvoyer des étrangers présumés criminels. Plus d’un millier de ressortissants de la RDC ont été refoulés dans le cadre de cette opération. Certains transitaient dans le port de l’Onatra au beach de Kinshasa et d’autres par Tshela, en provenance de la ville de Pointe-Noire.

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