Les quatre-vingts rebelles FDLR, candidats au désarmement volontaire, sont hébergés dans des conditions assez bonnes au centre de transit de Walungu, à une soixantaine de km de Bukavu (Sud-Kivu). Le patron de la Monusco, Martin Kobler, l’a constaté vendredi 20 juin à l’issue d’une visite dans ce centre d’hébergement.
«C’est un peu serré mais les conditions sont bien et on a le docteur ici pour les traiter. C’est maintenant important que la RDC les amène en dehors du camp pour laisser place à d’autres combattants. La communauté internationale est impatiente avec cette reddition volontaire. Comme le chef de l’Etat a dit, l’option militaire reste sur la table, c’est pourquoi je pousse le leadership des FDLR de continuer le désarmement volontaire», a-t-il affirmé.
La population se montre encore hostile à ces rebelles rwandais, accusés d’avoir commis de diverses exactions contre la population civile dans la contrée.
«Je comprends totalement les préoccupations de la population après avoir parlé avec la société civile et l’administration. Ce sont des gens (rebelles FDLR, NDLR) qui ont terrorisé la population et ils sont dans le même environnement», a poursuivi Martin Kobler.
Il a reconnu que la présence de ces rebelles rwandais constitue “un lourd fardeau pour la population” longtemps victime d’exactions.
En mars dernier, le chef de la Monusco avait appelé les FDLR présents en RDC à se rendre sans délai et à rejoindre le processus de Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et Réintégration (DDRRR). Dans un communiqué publié à Kinshasa, le représentant spécial de Ban Ki Moon en RDC avait invité ces rebelles à «se désolidariser immédiatement de leurs leaders poursuivis par la justice, sous peine d’être désarmés de force».
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Dans le même document, Martin Kobler avait salué les opérations menées par l’armée (FARDC) contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les groupes armés illégaux affiliés.
Le chef de la Monusco avait par ailleurs réitéré le soutien de la mission de l’Onu en RDC et son engagement direct auprès de l’armée congolaise contre les groupes armés, conformément à son mandat de protection des populations civiles et à ses règles d’engagement.
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